Transfert «imminent» de Laurent Gbagbo à La Haye.

 

L’ancien président ivoirien s’est vu notifier mardi un mandat d’arrêt international de la CPI, selon l’un de ses avocats, Me Jean Gbougnon. Cette annonce survient à une dizaine de jours des élections législatives, prévues le 11 décembre, et alors que débutait lundi une audition de Laurent Gbagbo par un juge d’instruction ivoirien à Korhogo.

Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo avait été autorisé, le 3 octobre, par la Cour, à enquêter sur des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité en Côte d’Ivoire. Lors des violences qui ont suivi le refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, son rival victorieux à la présidentielle du 28 novembre 2010, plus de 3000 personnes avaient été tuées.

Le 3 mai dernier, Alassane Ouattara avait demandé à la CPI d’enquêter sur «crimes les plus graves» commis durant ces violences post-électorales. Dans leur ordonnance rendue début octobre, les juges estimaient que des attaques ont probablement été commises par les forces pro-Gbagbo contre la population civile à Abidjan et dans l’ouest du pays. Les magistrats mettaient également en cause les troupes favorables à Ouattara dans des violences contre les populations civiles.

Alain Barluet

Le Figaro 29/11/2011