Think Tank 2 100 milliards pour le renouveau du Mali Résoudre prioritairement la crise énergétique

Une douzaine de domaines prioritaires avaient été définis, avant même la Conférence internationale, pour l’utilisation de cette aide, un mini plan Marshall, dont une partie est octroyée sous forme de dons et l’autre sous forme de prêts. Les domaines prioritaires vont des réponses aux urgences humanitaires et aux conséquences de la crise  à l’organisation des élections crédibles et transparentes  à la garantie du bon fonctionnement de la justice et la lutte anti-corruption  en passant par  la relance de l’économie via l’appui au secteur privé, le renforcement  de l’agriculture , l’investissement  en infrastructure  et l’emploi des jeunes. S’y ajoutent  l’accès à des services sanitaires de qualité pour tous, la promotion de la paix et de la sécurité  et l’intervention  des services de l’Etat sur l’ensemble du territoire, la réforme des finances publiques et l’approfondissement de la gouvernance par le processus de décentralisation pour un développement équilibré du territoire et la réforme de l’Etat.

Le secteur de l’électricité se retrouve dans ces thématiques  tant dans la rubrique  investissement  en infrastructures que dans celle relative aux conséquences de la crise. Comme priorité des priorités, les autorités compétentes  seraient bien inspirées de saisir l’aubaine pour résoudre la grave crise énergétique que notre pays traverse actuellement. Cette crise menace de paralyser  toute la vie économique et sociale du Mali. D’autant que la grande masse des artisans vivent au jour le jour du fruit de leur métier-menuiserie métallique, soudure, collage de pneus, charge batterie, vente d’eau glacée ou fraîche pour les femmes-sans compter les grosses unités industrielles et l’administration d’Etat, le confort des particuliers et des ménages.

A brève échéance, c’est le pourrissement du climat social et la mort programmée des unités industrielles avec sa cohorte de drames sociaux consécutivement  à la mise en chômage des chefs de famille. Il est désormais impossible de travailler dans ce pays à cause des délestages sauvages.   Lénine, parlant de l’importance du courant,  ne disait-il pas que le socialisme c’est l’électricité plus la propriété privée ?

Ce serait bien de saisir  cette manne céleste pour aider EDM SA,  en bute à une  tension de trésorerie sans précédent, à éponger ses dettes  auprès de ses fournisseurs en hydrocarbures  et, pourquoi pas, s’offrir une nouvelle centrale thermique. En attendant la mise en service des centrales hydroélectriques de Félou et de Gouina. La paix sociale et la relance de l’économie sont à ce prix.

Yaya Sididé

Le 22 Septembre 2013-05-27 01:56:05