TERRORISME : Le cri de cœur de l’épouse d’un militaire otage

Détenu par des djihadistes depuis bientôt une année, ce militaire, par la voix de son épouse, sollicite les autorités compétentes maliennes pour le tirer des griffes des jihadistes qui conditionnent sa libération à un échange contre des présumés terroristes appréhendés par les FAMa et gardés dans les geôles de la capitale malienne.

Ce militaire infirmier, dont nous tairons le nom pour sa sécurité, a été affecté à Boni en octobre 2018. Aux dernières nouvelles, selon les explications de Mme Barô Traoré, l’épouse du militaire otage, c’est suite à un malaise au niveau du dos qu’il a été transféré à Douentza pour des soins en mois de mars 2018.

« C’est  de là-bas qu’il  a été porté disparu  depuis des mois et nous ne savions même pas qu’il vivait. C’est après quelques mois que nous avons eu de ses nouvelles grâce à un coup de fil », a-t-elle relaté.  Selon elle, ce coup de téléphone viendrait apparemment d’un djihadiste qui a transmis des massages clairs. «  C’est un djihadiste à qui mon mari a donné mon numéro qui m’a donné de ses nouvelles. Ce dernier m’a appelé pour me dire que mon mari se trouve entre leurs mains. Il m’a dit que sa libération est possible si le gouvernement malien accepte de libérer leurs camarades qui sont actuellement prisonniers de guerre », a-t-elle révélé.

Toujours selon ses récits, Mme Baro est immédiatement allée voir la hiérarchie directe  de son mari qui a d’abord  promis de tout mettre en œuvre pour sortir l’Adjudant infirmier de cette captivité. « Mais, finalement  ils ont dit qu’ils ne croient pas en moi. Je suis  pourtant au courant des nouvelles de mon mari grâce à ce djihadiste qui m’appelle de temps en temps pour m’informer. Ce dernier me dit que mon mari va très bien et qu’ils n’attendent  qu’un seul signe de l’Etat malien pour le libérer. Tout ce que je demande, c’est que le gouvernement malien prenne cette affaire au sérieux et revoie sa position. Je leur fait confiance et je sais que leur enquête aboutira. Donc, qu’ils  sauvent la vie de mon mari », interpelle-t-elle dit, en pleure.

M.K