Tensions transatlantiques : Trump menace d’alourdir les droits de douane si l’UE refuse un accord « juste »

La trêve commerciale entre les États-Unis et l’Union européenne pourrait bientôt voler en éclats. Le président américain Donald Trump a une nouvelle fois haussé le ton, menaçant d’alourdir significativement les droits de douane si un accord commercial « juste » n’est pas trouvé avant le 9 juillet.

« Soit nous trouvons un bon accord, soit ils paieront ce que nous leur dirons de payer », a-t-il déclaré dans l’avion présidentiel qui le ramenait du sommet du G7 au Canada. Une déclaration qui relance la pression sur Bruxelles, alors que les négociations se poursuivent en coulisses pour tenter de désamorcer une nouvelle escalade douanière.

Une guerre commerciale en sursis

Les tensions entre les deux partenaires remontent à plusieurs mois. Donald Trump a déjà instauré des droits de douane d’au moins 10 % sur la majorité des produits importés aux États-Unis, visant particulièrement les importations européennes. À la fin mai, il avait brandi la menace d’imposer jusqu’à 50 % de droits de douane sur certains produits européens, avant d’accorder un sursis jusqu’au 9 juillet à la suite d’un échange téléphonique avec Ursula von der Leyen.

La présidente de la Commission européenne, en déplacement au G7, s’est voulue rassurante. Dans un message publié sur X, elle a affirmé que les équipes européennes et américaines allaient « accélérer le travail en vue d’un accord juste et bon ».

Un bras de fer aux lourds enjeux

Ce nouvel épisode marque un tournant potentiel dans les relations transatlantiques. Les partenaires européens, qui tentent d’éviter une confrontation frontale, redoutent les effets économiques d’une hausse tarifaire unilatérale. À l’inverse, Donald Trump, en campagne pour sa réélection, adopte une posture de fermeté dans le but de défendre les intérêts industriels américains.

Les dirigeants présents au G7 ont multiplié les efforts diplomatiques pour contenir l’escalade. Mais le président américain semble déterminé à imposer ses conditions : « Les Européens profitent de nous depuis trop longtemps », a-t-il encore lancé devant la presse.

Vers un accord ou un affrontement ?

À moins de trois semaines de la date butoir du 9 juillet, les discussions s’intensifient. Pour Bruxelles, il s’agit de préserver un partenariat stratégique sans céder aux ultimatums. Pour Washington, c’est l’occasion de redessiner les termes des échanges économiques selon une logique résolument protectionniste.

Dans l’immédiat, l’incertitude domine. Mais une chose est sûre : l’avenir des relations économiques entre les deux blocs dépendra de la capacité, ou non, à conclure un compromis dans les jours à venir.

La rédaction

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