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Cette déchirure, aujourd’hui consommée, a commencé au sein de l’organisation putschiste, avec les comparutions de ses responsables devant le juge dans l’affaire de trouble à l’ordre public après l’agression du président par intérim Dioncounda Traoré. L’inculpation des premiers responsables de la Copam dans ces troubles qui sont difficilement dissociables de la tentative d’assassinat du président, du fait que certains manifestants s’étaient promenés avec un cercueil de simulé, a marqué un tournant dans la vie de la Copam. Puis leur condamnation par sursis. Et la formation du gouvernement d’union nationale ne pouvait que marquer le point final d’une liaison saisonnière.

La formation du gouvernement d’union nationale a donné le coup de grâce à l’organisation qui a été gagnée par le virus du bicéphalisme, compromettant l’existence de la Copam comme une organisation crédible aux yeux de la population malienne vivant les dures épreuves de la crise.

Les dernières marches d’une Copam putschiste en perte de vitesse, pour dire non à l’arrivée de la CEDEAO, ont révélé au grand jour ses faiblesses dans la mobilisation des populations qui ne cherchent qu’à être lavées de l’humiliation de l’occupation de son territoire, et à jouir de ses libertés et de toutes ses libertés. La Copam doit se rendre à l’évidence de son essoufflement et baisser les armes. Pendant ce temps, les anti-putschs qui avaient renoncé à toutes manifestations de rues reprennent du service pour soutenir l’initiative malienne de demander l’aide des organisations africaines et des forces internationales pour la libération du nord. La marche du FDR en tandem avec le Coren et la Codem sera à la fois grande et parlante. Il ne s’agit pas d’une contre marche, comme l’a bien dit Fatoumata Siré Diakité. Mais d’une marche constructive, pour la liberté, pour la fraternité, pour l’unité, pour la démocratie et pour dire non à l’occupant. Le représentant de la Cedeao, Cheacka Abdou Touré, a parlé de l’obligation de solidarité et du droit pour le Mali de s’en prévaloir.

En clair,  il s’agit de soutenir l’armée pour dire que nous sommes en phase avec elle. L’occasion pour les sans voix de se faire entendre. Et c’est sûr, elle changera certainement le regard de la Communauté Internationale, des autres voisins et des Maliens de l’étranger sur le Mali et  donnera une meilleure image de notre pays. C’est cela l’objectif commun recherché.

Binta Gadiaga

B. Daou

Le Republicain 11/10/2012