SUSPENSION DU MOT D’ORDRE DE GREVE DES MAGISTRATS CONTRE PROMESSES La Conférence sociale pour soulager tous les travailleurs

Les deux syndicats des magistrats ont suspendu leur mot d’ordre de grève après plusieurs tentatives de négociations dont la dernière est celle du Président de la République, qui a promis de revoir tous les salaires d’ici la fin de l’année. Comme pour lier l’acte à la parole, le Premier ministre a entamé une série de rencontres avec les partenaires sociaux pour échanger sur la tenue d’une conférence sociale inclusive. En revoyant les salaires des travailleurs  à la hausse, le gouvernement ne va-t-il pas atténuer la crise sociale ?

Ne dit-on pas que gouverner, c’est savoir anticiper ? En initiant une conférence nationale sociale pour revoir les salaires et les primes, le gouvernement aurait prévenu d’éventuels  troubles sociaux aux conséquences graves. Le maître d’œuvre de cette initiative est le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga. C’est pourquoi il a entamé depuis la semaine dernière une série de rencontres avec les partenaires sociaux comme l’UNTM, la CSTM, la CDMT et la CMT. Il compte poursuivre les échanges avec ces syndicats afin d’avoir un large consensus sur les thèmes qui sont susceptibles de constituer les points à l’ordre du jour de la conférence sociale.

C’est certainement ce qui a permis aux syndicats des magistrats de suspendre leur mot d’ordre pour donner une chance au dialogue social.  Ce même exercice serait certainement fait à l’endroit des autres couches socioprofessionnelles en grève ou sur le point d’y aller dans les jours à venir, comme les enseignants du supérieur, les DFM, DAF, CPS, sans compter celles qui ont déposé d’autres préavis de grève sur la table du gouvernement.

Si l’initiative a été saluée par les partenaires, certains  redoutent que la montagne n’accouche d’une petite souris, surtout que l’argent, qui est le nerf de la guerre, manque le plus.

En somme, si  le Gouvernement avait commencé par le dialogue, il allait circonscrire beaucoup de crises tant sociales que politiques. Mais, comme dirait l’autre  mieux  vaut tard que jamais.

Youssouf Sissoko

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