Sortie de la 33ème promotion de l’EMIA 46 jeunes officiers ont reçu leurs galons

Au cours d’une cérémonie riche en couleurs, surtout marquée par une très grande discipline, 38 officiers de l’Ecole militaire interarmes (EMIA) et 8 officiers du Cycle Spécial ont reçu leurs galons, le jeudi 11 août 2011, au Centre d’instruction Boubacar Sada Sy de Koulikoro. Cette promotion, qui porte le prestigieux nom de feu Mamadou Madeira Kéita, premier ministre de la Défense du Mali indépendant, comprend 38 jeunes officiers dont quatre personnels féminins, trois Maliennes et une Camerounaise, qui est la première ressortissante d’un pays africain étranger admise à l’EMIA. Pour ce qui est du personnel masculin, la promotion compte 23 officiers du Cycle Ordinaire et huit du Cycle Spécial, tous magistrats.

Au total, la 33ème promotion de l’EMIA est composée de 46 jeunes officiers, venant du Mali et de huit autres pays africains: 1 du Burkina Faso, 2 du Cameroun, 1 de la Côte d’Ivoire, 1 du Gabon, 2 de la Guinée Conakry, 2 du Niger, 1 du Sénégal et 1 du Togo.

Dans son discours de bienvenue, le Commandant du centre, le Colonel Ousmane Korongo, a vivement remercié les plus hautes autorités de l’armée malienne, qui, selon lui, ont toujours soutenu l’EMIA. Il n’a pas oublié l’encadrement, qui n’a ménagé ni son temps ni ses efforts pour mener à bien la formation de ces officiers, auxquels il a manifesté toute sa gratitude pour leur assiduité. Le Colonel Ousmane Korongo a ensuite indiqué que l’EMIA avait été créée le 1er Octobre 1962 et était initialement installée dans les locaux de l’Ecole des Enfants de Troupe de Kati, avant d’être transférée, le 1er octobre 1962, à Koulikoro.

Elle a pour mission d’apporter aux forces armées maliennes un appoint permanent en officiers de valeur, dans un monde où les missions confiées aux armées sont de plus en plus complexes. Le Colonel Korongo a ensuite prodigué des conseils aux jeunes officiers, notamment celui de toujours donner le meilleur d’eux-mêmes et de se montrer dignes de leur promotion, de leur école et de leurs pays. Enfin, il leur a donné comme consignes de s’attacher toute sa vie au choix que l’on fait, s’accrocher jusqu’à en perdre le souffle au métier, sans jamais perdre ni ses ambitions ni son dynamisme et rechercher et améliorer continuellement sa connaissance des armes et de l’armée. La cérémonie a ensuite été marquée par le baptême de la promotion, la remise de sabres et de galons, puis la prestation de serment.

Prenant la parole à son tour, le Chef d’Etat-major général des armées, le Général Gabriel Poudiougou, a fait remarquer que le baptême de cette 33ème promotion et la sortie du Cycle Spécial de l’EMIA étaient le couronnement de trois années d’épreuves, que les femmes et les hommes de cette promotion ont accepté d’affronter, pour marquer leur engagement à servir leur patrie avec honneur, loyauté et fidélité. S’adressant au Président de la République, il dira que la recherche de l’intégration africaine, prônée par les Pères fondateurs de nos Etats, est en marche, grâce à sa volonté politique inébranlable de la réaliser. Il a cité comme exemple les audiences qu’ATT accorde régulièrement aux stagiaires des écoles régionales et aux délégations militaires en visite à Bamako. Cette même fibre africaniste, selon lui, transparaît à travers le nom de baptême choisi pour la 33ème promotion de l’EMIA, celui de feu Mamadou Madeira Kéita, un africaniste avant l’heure.

La cérémonie s’est poursuivie par le chant de la 33ème promotion, la remise du flambeau de l’Ecole et la remise d’un cadeau de l’Ecole au Président de la République. Un défilé des troupes a bouclé la boucle.

Le parrain de la 33ème promotion, Mamadou Madeira Kéita, né le 11 janvier 1917 et décédé le 27 décembre 1998, a été le premier à être nommé au poste de ministre de la Défense Nationale du Mali indépendant. Après son service militaire, au régiment des Tirailleurs Sénégalais de Dakar de1938 à 1940, il est promu Sergent chef de réserve et breveté Chef d’infanterie. Après la révolution du 26 mars 1991, il fut le président d’honneur du BPN de l’US-RDA, jusqu’à sa mort, le 27 décembre 1998.

Pierre Fo’o Medjo

 

Le 22 Septembre 15/08/2011