Sophie Pertonin : l’ex-otage activement recherchée au Mali

FILE - Undated file frame grab from video, posted online by militant group Nusrat al-Islam wal Muslimeen, that shows hostage Sophie Petronin in an unknown location, with a caption reading in Arabic 'My name is Sophie Petronin.' Islamic extremists have freed French aid worker Petronin, who was kidnapped back in 2016, and a prominent Malian politician Soumaila Cisse after holding him hostage for more than six months an official said Tuesday Oct. 6, 2020. (Militant Video via AP)

L’ex-otage Sophie Pétronin libéré en accompagnie de Soumaïla Cissé en Octobre 2020 est de retour au Mali où   elle est activement recherchée par les forces de sécurité.

Sophie Pétronin aurai rejoint la Région de Sikasso.

Pour quel motif ?

Mystère.

Au-delà le retour au Mali de l’ex otage recèle de beaucoup de zones d’ombre et pose beaucoup d’interrogations.

Comment a-t-elle pu quitter la France et revenir dans notre pays ?

Pourquoi ?

Aura-t-elle rejoint les groupes djihadistes qui sont très actifs dans la zone de Sikasso.

En effet, libérée le 6 octobre 2020, après avoir été enlevée à Gao, le 24 décembre 2016, lex-otage française, Sophie Pétronin est activement recherchée par les autorités Un message adressé à toutes les unités de gendarmerie a été lancé, vendredi 29 octobre dernier, par les autorités, qui demandent de rechercher « très activement » Sophie Pétronin.

Sa présence a été signalée vers Sikasso.

Libérée le 6 octobre 2020, Sophie Pétronin avait été accueillie à Paris, en France, le 9 octobre 2020, par le Président français Emmanuel Macron.

Durant sa captivité, la femme de 76 ans s’était convertie à l’Islam et avait fait savoir qu’elle souhaitait retourner dans notre pour y poursuivre ses activités humanitaires auprès d’enfants défavorisés.

Revenant sur sa détention, elle avait confiée avoir été :«transformé la détention, si on peut dire, en retraite spirituelle.

Comme ça, ça se passe mieux, j’étais dans l’acceptation de ce qui m’arrivait, je n’ai pas résisté.

Et puis voilà, je m’en suis sortie».

A la question posée par RFI de savoir si ses ravisseurs n’étaient pas des djihadistes, Sophie Pétronin avait piqué une colère noire.

«Appelez-les comme vous voulez.

Moi, je dirais que ce sont des groupes d’opposition armée au régime.

Il y a eu celle de 1990.

En 1996, ils ont signé des accords de paix.

Si nous voulons la paix réellement au Mali, il faut que chacun respecte son engagement», avait-elle sèchement servi.

Elle ne s’était pas arrêtée là, puisqu’elle était revenue à la charge, prenant la défense de ses ravisseurs.

«Pourquoi vous les appelez djihadistes, parce qu’ils font le djihad ?

Vous savez ce que ça veut dire en français «djihad», c’est «guerre».

Acceptant que les «djihadistes» revendiquent la libération «de leurs militaires», l’ex-otage a demandé : «mais, qu’a fait le gouvernement de transition ?

Il a demandé la libération de leurs militaires.

Certains ont été libérés, je ne pourrais pas dire combien.

Mais dans l’immédiat, ils ont été libérés».

Et de poursuivre :

«donc, si vous avez un groupe de militaires, et que certains se font prendre, vous allez tout faire pour les faire libérer, que vous soyez l’armée française, l’armée congolaise ou l’armée malienne ou l’armée américaine, vous allez tout faire pour les faire libérer.

Ce qui est logique.

«Djihad», c’est «guerre» en français et c’est une guerre entre des groupes d’opposition armée au régime, ils trouveront le chemin pour la paix.

Je leur souhaite en tout cas vivement».

Mémé Sanogo

Source : L’Aube