SOLOBA MADY KEITA, SECRETAIRE GENERAL DE LA CONFEDERATION DES SOCIETES COOPERATIVES DES PRODUCTEURS DES COTONS DU MALI La campagne 2016-2017 est placée sous le signe de l’engagement

Soloba Mady Keita, secrétaire général de la Confédération des Sociétés Coopératives des Producteurs des Cotons du Mali (C-SCPC), non moins président de la Fédération de Kita, a accepté de se confier à notre journaliste. Il apporte ici dans cet entretien des éclairages nouveaux sur les causes et les motifs de l’organisation du forum de la C-SCPC, premier du genre au Mali. C’était le jeudi 5 mai 2016 au CICB où il a informé sur le bilan de la campagne 2015-2016 et les perspectives 2016-2017.
A l’entame de ses propos, M. Keita a fait savoir que les différentes fédérations réunies au sein de la confédération des Sociétés Coopératives des Producteurs des Cotons du Mali comptent quelques 41 milles membres. Au forum, étaient présents 10 représentants de chaque fédération. Il a poursuivi que vue l’importance de la communication, les producteurs de coton ont eux-mêmes, décidé que chaque année au moins 500 producteurs se retrouveraient pour faire le bilan de la campagne écoulée et échanger sur les perspectives de celle à venir.
L’objectif de 800 milles tonnes de coton a été défini depuis 2013 dans le plan quinquennal de développement du président de la République d’ici l’horizon 2018. « Pour relever ce défi, nous sommes entrain de mettre en place tous les mécanismes et toutes les motivations. Ceci passe par la mise en place de la subvention des intrants, l’octroi d’un prix incitatif de 250 F CFA par kilo aux producteurs et la bonne attribution des 1000 tracteurs offerts aux cultivateurs par le président de la République. Si nous parvenions à mettre en place tous ces mécanismes et avec l’engagement des producteurs de coton eux-mêmes, d’ici 2018, nous pourrons atteindre l’objectif assigné», nous a confié M. Keita.
Parlant plus spécifiquement du bilan de la campagne 2015-2016, M. Keita dira que l’objectif fixé n’a pas été atteint parce que la pluie ne s’est installée que tardivement, vers la fin du mois de juin. Même quand la pluie a continué au-delà du mois d’octobre, ce n’était plus de l’eau qui pouvait servir le coton. Voilà ce qui a fait foirer la campagne, a ajouté M. Soloba Mady Keita. Pour lui, les raisons de la mauvaise campagne ne s’expliquent pas seulement par la mauvaise qualité des engrais dits frelatés. Il ajoutera que les mêmes systèmes et mécanismes utilisés auparavant avaient été tous déployés en vain.
En abordant la question sur le prix du coton, M. Soloba Keita dira que les 250 FCFA sont un prix incitatif qui émane de la volonté du chef d’Etat. Sinon, dit-il, «nous avons un mécanisme de détermination du prix de coton». C’est à travers une commission de fixation du prix de coton graine au sein de notre inter profession qu’on fixe le prix. Cette commission est composée des Ministères de l’Agriculture, de l’Economie et de Finances, de l’Industrie, de la CMDT et des producteurs de coton. Elle fait une simulation. Et cette année, elle avait donné un prix autour de 235 FCFA. Quand le chef d’Etat a été informé de ce prix de 235 FCFA, il nous a demandé d’aller au-delà. On a alors fixé ce prix incitatif de 250 FCFA par kilo. L’augmentation du prix au kilo du coton pour peu qu’il soit, a fait sauter les producteurs aux anges. C’est pourquoi, beaucoup d’entre eux ont redoublé d’ardeur en augmentant leurs superficies cultivables.
S’agissant de la question semencière, le secrétaire général de la confédération a rassuré qu’il n’aura pas de problème de semence cette année. Toutes les superficies emblavées auront leurs semences. Il a aussi, ajouté que toutes les semences sont locales, mais de deux qualités à savoir : les semences délectées et vêtues. Aujourd’hui, la plupart des cotonculteurs utilise la semence délectée.
Pour terminer, M. Soloba Mady Keita dira que la campagne 2016-2017 est placée sous le signe de l’engagement en vue d’atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés. Comme au Mali, tout dépend de la bonne pluviométrie, prions Le Tout Puissant pour que la pluie soit au rendez-vous et en bonne quantité.
Mamadou Dolo
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