SITUATION SOCIOPOLITIQUE DU MALI: Le parti politique ARP sollicite le retour à l’ordre constitutionnel

Le président de la transition SE Assimi Goïta

Dans une déclaration rendue publique, les militants du parti  ARP (Action Républicaine pour le Progrès) s’insurgent contre toute idée de prolongation de la transition et  invitent les autorités actuelles vers un retour rapide à l’ordre constitutionnel. C’était lors d’une conférence de presse organisée par les membres du parti le 22 janvier 2022 à l’hôtel Radisson Collection. 

Placée sous le thème « Évolution de la situation politique du pays », le premier vice-président de l’ARP, Modibo Soumaré, a indiqué que le gouvernement de transition n’a pas la volonté d’entamer des consultations électorales pour le retour à l’ordre constitutionnel. Il estime qu’aucune  action concrète n’a été entreprise dans ce sens depuis l’arrivée d’Assimi Goïta, président de la Transition et  de son Premier Ministre Choguel Kokalla Maïga au pouvoir. Pour cela, il a indexé les autorités de la transition d’être les principales responsables de la situation actuelle du pays, et des sanctions prises contre le Mali.

 A cet effet,  M. Soumaré a indiqué que l’ARP  ne reconnait plus le gouvernement actuel au-delà du 27 février 2022. Il propose de confier la conduite des affaires de la transition aux civiles. Pour cela, les militants du parti s’indignent  de la flambée des prix des denrées de première nécessité.  « Les sanctions de la CEDEAO, dont l’embargo, touchent tout le peuple malien. Il est impératif d’instaurer un dialogue politique avec l’implication de toutes les forces vives de la nation pour l’installation d’un organe dirigeant inclusif. Et cela avec l’appui des communautés sous régionales et internationales » a-t-il plaidé.

En outre, Ils ont également proposé d’instaurer l’union sacrée autour de l’armée nationale. Et de déconnecter le chronogramme de la transition de tous débats lié aux recommandations des Assises Nationales de la refondation (ANR). A en croire le vice président, il faut réinstaurer la concertation des partis politiques avec le ministère de l’Administration Territoriale, maintenir et renforcer la position du Mali dans le concert des nations.  

Et Modibo Soumaré de recommander la mise en place d’un « accord politique de réconciliation » et un chronogramme raisonnable de retour à l’ordre constitutionnel, afin de mettre fin aux sanctions et l’isolement diplomatique du Mali. Avant d’inviter les Maliens à se donner la main pour  trouver des solutions idoines de sortie de crise. 

Abréhima GNISSAMA