Situation sécuritaire au Nord du Mali Les chefs d’état-major de la CEDEAO en conclave à Bamako dema


L’information a été donnée hier par le porte-parole de la MISMA, le Colonel Yao Adjoumani, au cours du traditionnel point de presse qu’il anime au siège de la MISMA. Près de deux mois après le début du déploiement des troupes de la CEDEAO au Mali, la Mission Internationale de soutien au Mali continue toujours sa montée en puissance dans notre pays. A la date du 6 mars, l’effectif total était évalué à plus de 6 000 soldats dans notre pays, soit un taux de déploiement de 82% de l’effectif initial de cette force, qui tournera autour de 7 500 hommes.


Sur le terrain, la MISMA organise régulièrement des patrouilles conjointes avec l’armée malienne, dans les zones de Diabaly, Markala et Niono. C’est dans ce cadre qu’elle vient de boucler aussi, selon son porte-parole, une mission de reconnaissance dans la région de  Gao. A Sévaré également, la MISMA, selon Yao Adjoumani a dépêché des forces spéciales pour des opérations dans certaines zones cibles.


Au plan humanitaire, le porte-parole de la MISMA, se fondant sur des chiffres fournis par les organisations humanitaires, estime à 170 769 réfugiés maliens dans certains pays, comme la Mauritanie, le Niger, l’Algérie et le Burkina Faso. Quant aux déplacés interne, leur nombre est évalué à 430 978. Pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, la MISMA recommande aux humanitaires de ne pas se rendre dans les villes de Tessalit et Kidal, où des combats sont toujours en cours.


Par contre, selon le Colonel Yao Adjoumani, les humanitaires peuvent se rendre sans problème à Ségou, Mopti et Sévaré. Pour les villes de Tombouctou, Gao et Ansongo, les militaires conseillent aux humanitaires plus de prudence pour pouvoir opérer dans ces localités.


Réagissant au souhait du Président tchadien, Idriss Déby Itno de voir la MISMA et les militaires maliens rejoindre leurs frères français et tchadiens à l’extrême nord du Mali, Yao Adjoumani a expliqué que la MISMA poursuivait sa montée en puissance, tout en soulignant la nécessité de sauvegarder les acquis. Il a assuré les Maliens que cette force n’était pas venue en villégiature.


«Le moindre centimètre carré du territoire malien doit être récupéré» a déclaré le porte-parole de la MISMA, avant de signaler que les chefs d’état-major de la CEDEAO se retrouveront en conclave à Bamako demain, vendredi. Cette réunion, à laquelle pourrait participer le chef d’état-major du Tchad, définira les derniers contours du concept des opérations harmonisées et leurs plans d’exécution.


Yaya Samaké 22septembre 2013-03-07 01:13:45