Signature plate-forme pour le développement de la CIII A Sangaré et sa clique boudent la cérémonie

Les responsables des dix associations de la Plate-forme pour le développement de la Commune III sont déçus par l’attitude de certains élus, dont le maire du district de Bamako, qui ont simplement boudé la cérémonie de signature de leur convention dimanche dernier au Carrefour des jeunes. Un sentiment partagé par les notabilités des quartiers qui avaient massivement fait le déplacement.

« Nous aurions voulu qu’ils soient là parmi nous pour partager ce moment, et prendre connaissance avec le contenu de cet important projet de développement », ont-ils déploré. Mais pour les membres de la Plate-forme, l’essentiel est ailleurs et la  cérémonie a commencé par la projection d’un documentaire de près de dix minutes qui met en lumière la précarité des conditions de vie des populations. Et les calvaires des populations ont pour noms : manque d’eau potable, difficile accès aux services de santé de base, à l’éducation (jusqu’à l’âge de dix ans),  conditions d’accouchement souvent difficiles pour les femmes, occupation anarchique des voies publiques et des sites de casernes, non urbanisation des quartiers et  difficultés d’évacuation des déchets, etc.

Coalition de dix associations

C’est pour relever ces défis que les responsables des dix associations de la Plate-forme pour le développement de la Commune III ont élaboré un plan d’actions qui prévoit plusieurs activités comme la mise en place d’activités génératrices de revenus en faveur des femmes et des jeunes des quartiers périphériques, la construction de centres de santé communautaires dans les différents quartiers, la construction de salles de classes, la délimitation des parcelles pour les anciens sites du Point G afin d’éviter les litiges fonciers, la réhabilitations des casernes, l’aménagement des centres de sports et de loisirs, la réhabilitation du cimetière de Koulouba, etc.

Pour le président de la nouvelle Plate-forme, Lassana Keïta, l’atteinte de ces objectifs nécessite  l’implication de tous les acteurs. « Notre objectif n’est pas de  nous substituer à l’Etat, encore moins aux collectivités, mais de nous poser en partenaires dans une démarche participative afin de faire face aux enjeux du développement et du bien-être de nos populations », a souligné M. Keïta.

La Plate-forme pour le développement de la Commune III est constituée de l’Union des quartiers périphériques de la Commune III, « La clé pour le Jeunesse », Association « Je ka baara de Koulouba », le comité de redynamisation du Point G, Association jeunesse débout de la commune, Amicales des jeunes de Badialan III Kôdabougou, le Collectif pour le développement de N’Tominkorobougou et Association Défi Sanuya de la Commune III, etc.

Issa Fakaba Sissoko

L’ Indicateur Renouveau 05/07/2011