Santé: Les infirmiers se dote d’un organe régulateur

L’Association Nationale des Infirmières et Infirmiers du Mali (ANIIM), a organisé le samedi 3mars 2018, une conférence de presse, à l’Institut Nationale de Formation en Science de la Santé(INFSS), pour informer l’opinion nationale sur la création de l’ordre  des infirmières et infirmiers du Mali. Cette conférence a été animée par la Présidente de l’ANIIM, Mme Diallo Assa Diakité, le Président d’honneur, El hadj LanceniBagayoko, l’ancien surveillant général du CHU de point G, Ousmane SadouMaiga ainsi que le tout nouveau secrétaire général de l’ordre Sidi Coulibaly.

Cette profession qui englobe plusieurs spécialités, soit plus de 4.000, sera désormais régie de la loi N° 2017-034 /du 14 juillet 2017, portant création de l’ordre des infirmières et infirmiers du Mali. Au dire de la présidente de l’association, Mme Diallo, l’objectif de cette rencontre est d’éclairer la lanterne des uns et des autres sur la création de cet instrument de régulation. Ainsi, l’association étant la pièce maitresse de la création de l’ordre, a jugé nécessaire d’informer l’opinion publique. Au dire de la présidente, sa création va mettre de l’ordre dans la profession notamment avec la création et les pratiques dans les  cabinets de soins, des écoles de santés etc. Pour elle, l’ordre sera un instrument très utile pour assainir le milieu.  Les acteurs du secteur se sont toujours investis pour que la profession soit valorisée afin que les prestations s’améliorent. Au dire du président d’honneur, la demande de création d’un ordre pour les infirmières et infirmiers du Mali, remonte à la date de la tenue de la conférence d’entente nationale de 1991. En ce sens, il dira qu’ils sont les pivots de la santé et qu’ils constituent à peu près 70% ou 80% du personnel  sanitaire et passent plus de temps avec les malades que n’importe qui. « Si cette personne n’est pas bien outillée, formée, préparée la qualité n’y est pas. Notre combat, c’est cela, », a-t-il souligné. Par ailleurs, quand à l’ancien surveillant général du CHU de point G, Ousmane Sadou Maiga, il dira que la création de l’ordre va encadrer l’exercice de la profession afin de garantir la sécurité des usagers et la qualité de la formation.

Dans son intervention, le secrétaire général de l’ordre, Sidi Coulibaly a fait savoir qu’il y’a beaucoup à moraliser dans la profession infirmière du fait qu’ils sont les plus nombreux. Plus loin, il dira qu’à Bamako seulement il y’a plus de 200 écoles de santé dont au moins 50% dans l’irrégularité. Pour lui, ce sont les  produits de ces écoles de formation qui sont actuellement sur le terrain et que si l’ordre n’est pas là pour moraliser avec le concours de tout le monde ça sera difficile. A l’en croire, il y’a un lourd défi à relever dans la profession.

Ousmane Baba Dramé

 LE Républicain