SANTE DE LA REPRODUCTION DES JEUNES : Les meilleures pratiques traditionnelles exaltées par les premières Dames

En marge du 27e Sommet Afrique-France Bamako, les premières Dames d’Afrique ont tenu une session sur la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes consacrée au thème : les pratiques traditionnelles et culturelles positives au service de la promotion de la santé de la reproduction. Objectif : identifier les meilleures pratiques traditionnelles et culturelles afin d’améliorer la SR et l’accès aux services.

Profitant du sommet de Bamako, une trentaine de premières dames présentes ont partagé leurs expériences pour faire avancer un certain nombre d’actions qu’elles supportent dans leurs pays respectifs.
Il s’agit de la santé de la reproduction des jeunes. Engagées pour la plupart dans des fondations ou ONG dans divers domaines pour appuyer les programmes contribuant au bien-être des populations dans les domaines de la santé, la promotion du genre, l’environnement, la jeunesse et l’enfance, les actions humanitaires, les premières Dames ont, à travers cette session, invité les gouvernements et organisations internationales à inscrire dans leurs agendas la santé des jeunes. Selon elles, cette problématique de la santé doit être au centre du développement humain durable et constitue un élément essentiel de toute politique de développement.
La première Dame du Mali, Mme Kéita Aminata Maïga, a fait savoir que dans les pays en développement, où les niveaux de mortalité restent élevés, l’amélioration de la santé passe par la prise en compte des déterminants socio-culturels et traditionnels. Ces déterminants, ajoutera-t-elle, ont une influence sur la santé, les comportements liés à la reproduction au long du cycle de vie, les recours thérapeutiques et les représentations des maladies, l’accès aux soins, l’éducation sexuelle, faisant un rappel historique des luttes menées dans ce sens qui date en 1994 quand le concept de la santé sexuelle et de reproduction ont été lancés.
« Nombreux pays ont opérationnalisé le concept à travers des programmes et projets en direction des femmes, des jeunes et des hommes et le plus souvent en lien avec la santé de la reproduction, la lutte contre les infections sexuellement transmissibles, le VIH et le Sida, la planification familiale, le recours aux soins, la qualité des soins.

Si des progrès sont présents dans ce domaine dans tous les pays africains au sud du Sahara, ils sont peu accessibles à une large fraction de la population dont la santé sexuelle et de reproduction dépend en partie aux habitudes de la vie quotidienne, aux normes en matière de fécondité, aux soins des jeunes enfants, a reconnu Mme Kéita Aminata Maïga et ses homologue.

« Au Mali, toutes les communautés possèdent un corpus de connaissances sur la santé sexuelle et de reproduction, qui est constamment enrichi et remis en question par l’expérience ou les religions en pleine expansion, entraînant des comportements cherchant à optimiser la survie et le bien-être des membres de la communauté. La recherche de ces connaissances et pratiques socio-culturelles favorables à leur promotion en liens avec les stratégies modernes existantes constitue une réelle opportunité pour renforcer les progrès en cours… »
Pour elle, il s’agit de valoriser et de mettre en exergue les pratiques traditionnelles éprouvées depuis des générations et intériorisées par les communautés sur la santé sexuelle et de reproduction pour le changement de comportement positif. « C’est comme ça que les meilleures pratiques traditionnelles et culturelles permettront d’améliorer la SR et l’accès aux services sont identifiées et avoir des impacts positifs », a-t-elle précisé.
Bréhima Sogoba