Le maire sortant de la Commune urbaine de Gao, Sadou Harouna Diallo, doute de la crédibilité des résultats annoncés par le gouvernorat de la région, qui le placent 2e après le candidat du parti au pouvoir, le Rassemblement pour le Mali (RPM). « Le RPM veut voler ma victoire. Sur les neuf quartiers de Gao, j’ai gagné six. Je suis le maire élu dans les urnes », persiste le président du PDES (parti des amis de l’ex-président ATT).
Une semaine après la tenue du scrutin du 20 novembre, le président du Parti pour le développement économique et social (PDES), Sadou Harouna Diallo a animé une conférence de presse pour dénoncer les irrégularités qui ont entaché le scrutin dans sa circonscription. Selon le maire de Gao, le parti au pouvoir veut imposer un maire à Gao.
« Malgré l’utilisation des moyens de l’Etat et le trafic d’influence, j’ai battu le candidat du RPM partout même dans son quartier. Sur les neuf quartiers de la ville de Gao, j’ai six contre deux et on est parti à égalité dans le neuvième quartier. Je suis le maire de Gao. J’ai gagné dans les urnes », a expliqué Sadou Harouna Diallo, ajoutant que les chiffres centralisés au niveau de sa direction de campagne dépassent largement les résultats dans les urnes par le RPM.
« J’ai partagé mes chiffres avec la Commission électorale nationale indépendante. A Gao, on ne peut pas battre Sadou. Malgré les bourrages d’urnes et les tripatouillages, je suis arrivé premier. Mais cette victoire m’a été volée par le RPM… »
Recours judiciaire
Le maire sortant, déclaré perdant par le gouvernorat de la région ne croit pas en la sincérité des résultats annoncés par le chef de l’exécutif régional de Gao. Et pour s’insurger contre, il a introduit une requête en justice aux fins d’annulation du scrutin.
« Je fais confiance en la justice. Et je pense qu’elle va se prononcer pour la manifestation de la vérité. Si elle ne dit pas la vérité, elle détruit Gao. Les irrégularités constatées dans le 2e quartier et 8e doivent attirer l’attention de la justice. Celui qui vole ma victoire n’aime pas le pays », a-t-il insisté.
Bréhima Sogoba
