REMANIEMENT MINISTERIEL EN VUE Des barons du parti présidentiel menacés

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C’est une certitude : après le 20 juin, rien ne sera comme avant dans la conduite de l’action gouvernementale. C’est pourquoi le président de la République portera son choix sur des hommes et des femmes capables. Ici, il faut s’attendre à l’obligation de résultats, ce qui a manqué à beaucoup de ministres dans le gouvernement Modibo Kéita. Cette méthode IBK exige un remaniement ministériel qui touchera plus d’une dizaine de membres de l’équipe actuelle.
S’il est établi que le chef du gouvernement a la faveur des pronostics pour continuer le vaste chantier qu’il vient d’annoncer à travers sa DPG, il n’en demeure pas moins que nombre de ses ministériels vont plier bagage.
Selon nos sources, IBK qui vient d’arracher un accord de paix ne saurait plus tolérer de voir des membres du gouvernement sans initiatives et qui se cachent plutôt derrière leur costume de ministre pour mener des affaires louches. En tout cas, l’alerte est donnée et à mesure que l’on s’approche de la date fatidique du 20, les choses se précisent.
Nous sommes en mesure de dire que ce remaniement est guidé par la volonté du chef de l’Etat de combler le retard qu’il a accusé dans la résolution de la crise du Nord. En dehors du fait que la nouvelle équipe gouvernementale va accueillir d’anciens rebelles, la plateforme loyaliste aussi aura sa place dans la conduite du vaste chantier de reconstruction du pays. Ce remaniement est aussi un vœu pieux de la communauté international qui souhaite voir le Mali sortir définitivement de la crise et s’engager dans la voix du progrès.
Les portants
Des membres de la mouvance présidentielle peuvent faire leurs valises. Il y a le secrétaire général du RPM et ministre du Développement rural, Bocary Tréta, dont la réputation est entachée par le scandale des engrais et d’autres recrutements sur de bases floues.
Pis, on soupçonne Tréta de faire un sabotage de l’action gouvernementale dans le seul but d’occuper le poste de Premier ministre. L’ancien colistier d’IBK en Commune IV, Abdrahamane Sylla est aussi sur le départ. Il a péché dans la réponse à apporter à la crise de l’immigration.
Mme Sangaré Oumou Ba a montré ses limites et ne parvient pas à innover au sein de son département. Tout lui échappe. Sa collègue autoproclamé militante du RPM, Ndiaye Ramatoulaye Diallo, est, elle, une vraie novice. Par son inexpérience, elle a tout simplement tué les secteurs de l’artisanat, de la culture et du tourisme.
Comme une vraie figurante, Mme Diarra Racky Talla peine à porter la casquette de ministre. Pour un climat social en ébullition, il faut bien de la bonne volonté de Mme le ministre de la Fonction publique. Par son manque de coordination, le ministre est à la traine dans la matérialisation de la réforme de la fonction publique.
Il sort du bois, mais manque à l’appel pour donner du tonus aux forces de sécurité. Le généralissime Sada Samaké sera donc révoqué sans ménagement. Tous ses partants ont la particularité soit de manquer de résultat ou d’être impliquer dans des affaires pas catholiques.
Alpha Mahamane Cissé