REFONDATION OU IMPLOSION DU PARTI DE SOUMAILA CISSE 

La succession du regretté Soumaïla Cissé ne sera pas chose aisée au sein de son parti, l'URD

Plus de 180 membres du BEN de l’URD favorables au congrès extraordinaire

Rien ne va plus au sein du parti de Soumaila Cissé.

C’est soit une crise de croissance ou un combat de leadership entre certains ténors du parti en tous les cas la fracture est tellement immense qu’il faut craindre le spectre de l’implosion.

Ils seraient 180 membres du Bureau Exécutif National du parti à avoir apposé leurs signatures sur un document appelant à la tenue d’un congrès extraordinaire pour mettre un cadre à la place de feu l’honorable Soumaila Cissé, arraché à la grande affection des militants du parti.

Des sources proches du siège de l’URD la liste des signataires serait déposée auprès du premier vice-président Salikou Sanogo tout en lui demandant de convoquer une réunion du BEN afin de fixer la date de la tenue du congrès.

Car selon les statuts de l’URD entre le dépôt de la liste et la tenue du congrès il ne doit pas y avoir plus quinze jours.

Salikou Sanogo acceptera-t-il de se soumettre à la volonté de la majorité ?

Que se passera-t-il s’il venait à rejeter la demande des partisans de la tenue du congrès ?

Ne va-t-on pas à une rupture, voire à une cassure du parti en deux morceaux ?  

Parti très stable et attrayant du vivant de son Président fondateur, Soumaila Cissé, l’URD faisait partie des formations politiques sur lesquelles les maliens avaient fondé de l’espoir pour sortir leur pays de l’ornière.

Il n’a fallu que son leader soit rappelé à Dieu pour que ce bel édifice commence à, se fissurer, pour que les cadres soient à hue et à Dia.

Aujourd’hui rien ne va dans ce parti est ce par manque de leadership affirmé de la part du successeur de Soumaila Cissé, à savoir Salikou Sanogo ?

Est ce parce que certains aux ambitions démesurées et qu’ils veulent amener le parti à une aventure incertaine, tant ils n’ont ni la trempe, ni le charisme, encore moins la capacité intellectuelle et même financière pour faire triompher le parti aux prochaines élections  ?

Nul ne saurait répondre à ces questions tant les antagonismes sont exacerbés et les positions totalement tranchées.

Mais en analysant sans passion on divisera la poire en deux.

Salikou Sanogo aura tort de n’avoir non seulement pas rassemblé comme Soumaila Cissé et de s’être empêtré dans une histoire de clan en suivant à la lettre les injonctions du clan auquel on le taxe d’appartenir.

Un responsable se doit d’être neutre et d’être à équidistance de tous les courants au sein du parti. Mais Salikou était loin de cette posture. Le hic est qu’il ne s’est jamais remis en cause, faire son mea culpa, malgré toutes les chances qu’on lui a donné, dixit les partisans du congrès, qui pensent avoir évité cette situation que nul ne pourrait mesurer les conséquences à ce stade.

La fracture est désormais nette et les partisans du congrès sont déterminés à aller jusqu’au bout de leur logique.

Ne faudrait-il pas éviter cette situation pour préserver la mémoire de Soumaila Cissé ? tous les deux camps auront tort de ne pas tenir compte de cette dimension sociopolitique. A la question de savoir si Salikou refusait de se soumettre à la volonté de la majorité qu’est ce va se passer ?

Selon nos informations une réunion cruciale du BEN  est en préparation pour non seulement vérifier la légalité des signatures, leur authenticité, mais aussi et surtout proposer une date pour la tenue du congrès extraordinaire.

La tendance Salikou Sanogo participera-t-elle à a cette ultime réunion ? la réponse dans trois jours car selon nos information cette réunion serait  programmée pour le 29 décembre 2021 .

Youssouf Sissoko /  Source:  L’ALTERNANCE