Quand IBK évite Mara

Depuis son départ de la Primature, Moussa Mara n’a jamais eu de tête-à-tête avec son ancien patron, le président de la République. « Les deux hommes ne se sont plus revus en tête-à-tête depuis ce limogeage », a écrit Jeune Afrique. Pourtant, l’ancien PM aurait tenté en vain de rencontrer IBK dont les proches expliquent son refus de rencontrer le candidat déclaré à la mairie du district par sa déception des agissements de Mara dans l’affaire de l’avion et des équipements militaires.
Aujourd’hui libre de tout mandat, le leader de Yéléma entretient des rapports exécrables avec le RPM mais fait toujours officiellement partie de la majorité. Pour combien de temps encore ? Dans son camp, certains militent pour un départ de la mouvance présidentielle, mais lui s’y oppose, par « respect pour la parole donnée ». Les deux hommes vont certainement se croiser lors de la présidentielle de 2018 pour laquelle on ne doute pas leurs candidatures.

Pourquoi AIM et SBM font si peur aux mouvements rebelles ?
Les nominations d’Abdoulaye Idrissa Maïga et de Soumeylou Boubèye Maïga, respectivement aux postes de ministre de la Défense et de secrétaire général de la présidence provoquent la peur au sein des mouvements armés. C’est ce qu’expliquent nos confrères du Mondafrique. Ils expliquent que les leaders de la CMA soupçonnent les deux hommes de vouloir saboter la mise en place des accords de paix.
Abdoulaye Idrissa Maïga est notamment accusé de s’être montré complaisant envers les jeunes de Gao qui s’étaient soulevés en juillet dernier contre les autorités intérimaires prévues par l’accord de paix. Mises en place dans les collectivités territoriales des cinq régions du Nord du Mali, ces structures chargées d’administrer les régions constituaient une revendication clé des groupes armés rebelles lors des négociations.
Quant à Soumeylou Boubèye Maïga, il est soupçonné d’avoir participé à la création des milices « Ganda Koy » mises en place pour contrer la rébellion touarègue dans les années 1990. Ses attaches avec le pouvoir algérien qui n’a jamais fait mystère de son attachement à l’intégrité territoriale du Mali renforcent par ailleurs les doutes quant à sa volonté de véritablement mettre en œuvre les points de l’accord favorables aux rebelles. Donc, bonne nouvelle pour notre pays !
M. D