« TOLERANCE ZERO  » Quand IBK tente de confirmer ses connexions avec le capitaine putschiste


C’est parti pour la campagne électorale pour la présidentielle du 28 juillet prochain qui durera trois semaines. Dans ce cadre le Rassemblement pour le Mali (RPM) a choisi dimanche le stade du 26-Mars pour sa cérémonie inaugurale. Un lancement qui a enregistré une foule de grands jours, salué par le candidat et président du parti, Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK.
Cette cérémonie a été l’occasion pour le candidat du RPM, très populaire, de décliner l’ensemble de son programme pour le Mali. Il a tout d’abord rappelé les conséquences de la crise multiforme avant de saluer la France, le Tchad, le déploiement de la Minusma et l’ensemble des pays qui sont venus soutenir notre pays.

Pour IBK, le Mali est toujours en danger, où la sécurité des citoyens n’est pas assurée. La disparition de l’autorité de l’Etat, la déliquescence de l’école, le narcotrafic, l’emploi des jeunes, ont été dénoncés par le candidat. « Pour toutes ces raisons, le scrutin du 28 juillet prochain est capital. Jamais une élection présidentielle n’aura eu autant d’importance pour notre pays », a annoncé IBK.

Il s’agira, selon lui, d’élire un chef d’Etat d’un Etat failli, le commandant suprême des forces armées, qui devra reconstruire notre outil de défense, mais aussi de celui ou celle qui saura réconcilier les Maliens et refonder l’Etat. Il a appelé à élire un homme qui pourra mener le bateau Mali à bon port par ces temps de tempête.

« Face à tous ces défis, en ce moment crucial de l’Histoire de notre nation, je ne peux pas me défiler. Et je ne me défilerai pas. C’est pourquoi j’ai choisi d’être candidat à la présidentielle du 28 juillet prochain »,  a dit IBK. Et de promettre une fois au pouvoir de réconcilier les Maliens divisés, de convoquer des Assises nationales du Nord avant la fin 2013, où tous les engagements pris seront tenus.

« La priorité, c’est l’essor socio-économique. Nous ferons alors du développement un rempart inébranlable contre l’insécurité et le terrorisme », a expliqué IBK. La seconde priorité, ciblée par le candidat, sera axée sur la sécurité. Car, selon lui, aucun pays ne peut se développer dans la peur, sans la protection des biens et des personnes. Il a promis d’établir la sécurité sur l’ensemble de notre territoire.

« Tolérance zéro »
Il a promis de reconstituer une capacité de défense et de surveillance du territoire pour barrer à toutes sortes de groupes terroristes ou criminel de franchir notre frontière sans trouver devant lui les forces armées nationales en position de combat. Une loi d’orientation et de programmation sera votée, a dit IBK. Elle devra prévoir pour les dix ans à venir les besoins de l’armée.

Pour l’honneur du Mali, il compte mettre un programme de retour et de réinstallation de nos réfugiés ceux de l’intérieur, comme ceux de l’extérieur pour que chaque Malien retrouve sa dignité. Le redéploiement de l’administration et des services de bases dans les régions nord a été aussi évoqué pour le bien-être de sa population et qui jouira de l’électricité et l’eau, a expliqué IBK.

Pour garantir l’efficacité de l’Etat, il a promis de mettre en place une Agence du management public qui aura pour mission la prestation de services aux départements ministériels, en matière de diagnostic organisationnel, re-engineering des processus, de promotion de qualité et de gestion des ressources humaines. La « tolérance zéro » sera de mise quant à la lutte contre la corruption à laisser entendre le candidat.

L’école, était elle aussi visée, le candidat a promis de redresser la barre en valorisant le métier d’enseignant tout en créant des infrastructures adaptées. La formation professionnelle sera favorisée à travers la création de plusieurs écoles des métiers, a-t-il expliqué.

L’emploi des jeunes et l’amélioration des conditions de nos compatriotes vivant à l’extérieur étaient également au menu de cette adresse du président du RPM. Au terme de ce discours, il a appelé à une mobilisation massive autour du scrutin du 28 juillet prochain pour changer le cours des choses dans notre pays.

Mais la petite expression « tolérance zéro » lâchée dimanche par l’ancien PM, semble être prêtée par le capitaine putschiste qui lors de ses sorties médiatiques à la télé menaçait les contrevenants de l’accord-cadre en ces mêmes termes.

Ousmane Daou

L’indicateur Renouveau 2013-07-10 07:49:23