PSG : club au bord de la crise de nerfs

Jamais la pression n’a été aussi forte sur Laurent Blanc depuis qu’il a pris les fonctions d’entraîneur du Paris-Saint-Germain à l’été 2013. Il faut dire que les résultats ne sont pas à la hauteur des ambitions d’un club qui se voyait, depuis son rachat par des Qataris en 2011, en haut de l’affiche en Europe, et sans rival en France.

Or des rivaux français, le PSG en a, et il n’arrive pas à s’en débarrasser pour s’en aller glaner les titres nationaux comme on ramasse des pâquerettes. Ses trois dernières sorties en Ligue 1 se sont soldées par deux défaites (à Bastia et Guingamp) et un nul (à domicile, face à Montpellier). Autant de contre-performances qui ont poussé le club de la capitale à la quatrième place, hors de la zone de qualification pour la Ligue des champions. Il n’en fallait pas plus pour déclencher une profonde crise.

Alors que son équipe doit disputer ce mardi (21 heures) un quart-de-finale de Coupe de la Ligue à Saint-Etienne (3e de Ligue 1), Laurent Blanc refuse de porter seul la responsabilité de cette mauvaise passe : « Le staff technique, moi-même, je veux bien qu’on ait des responsabilités. On les assumera. Comme vous le savez, ce sont les joueurs qui jouent. Donc, effectivement, quand les joueurs jouent très bien, on leur lance des louanges (sic), à juste titre d’ailleurs. Quand c’est un peu moins bien, comme par hasard, on parle du discours de l’entraîneur qui ne passe plus ou qui passe un peu moins. »

« Quand ça touche le mental, c’est plus compliqué »

Ce coup de « moins bien », Laurent Blanc veut si peu le prendre à sa charge qu’il évoque même un problème mental chez ses joueurs : « Quand c’est mental, ça n’est pas si facile que ça. Un problème technique, tactique, tu peux y remédier, l’entraîneur peut y remédier, les joueurs peuvent y remédier, parce que c’est un dispositif à remettre en place ou à changer. Quand ça touche le domaine du mental, c’est plus compliqué. Cela met du temps à réagir, les gens sont différents, très différents, même parfois. C’est très compliqué pour un entraîneur. »

Et à problème mental, le technicien souhaite une réponse mentale, « une remise en question de tout le monde ». « C’est comme cela qu’on arrivera à rebondir, plaide-t-il. C’est dans ce sens là que j’oriente mon discours et mon dialogue avec mes joueurs. »

Reste à savoir si le discours de Blanc touchera les premiers intéressés. Certains commentateurs n’hésitent pas à parler d’usure mentale chez Zlatan Ibrahimovic, le leader naturel de l’équipe. Une équipe par ailleurs privée, ce soir à Saint-Etienne, de Lavezzi et Cavani. L’Argentin et l’Uruguayen n’ont pas été retenus par l’entraîneur pour cause de retour de vacances tardif. On a connu meilleures conditions pour ressouder une équipe….

RFI