Protocole d’Alliance entre l’URD et l’UMAM Vers une fusion?

En effet, enfin d’après-midi du samedi 20 avril, la fête était belle au Grand Hôtel. La joie des militants de  l’Union pour la République et la Démocratie (URD) et l’Union des mouvements et alliance pour le Mali (UMAM) était grande. Le sourire était sur les lèvres, avec les accolades et les poignées de mains amicales. Et pour cause: les deux partis se donnaient la main pour convoler et s’assurer la victoire lors de la présidentielle de juillet prochain. Tous étaient contents de se retrouver pour une union qui a tout l’allure d’une fusion programmée.

Pour le départ, les formations se sont engagées à soutenir le candidat qui sera issu de l’Alliance au second tour de la présidentielle et à faire listes communes pour les législatives et les communales à venir. Mieux, selon les termes de l’accord, il n’est pas à exclure de voir les deux partis fusionner pour constituer une seule formation politique.

Ce qui conforte la thèse de la fusion, de plus en plus évoquée. Aussi, dans les milieux politiques, si ce n’est une fusion de l’UMAM dans l’URD, on analyse mal ce que cette alliance pourrait procurer au parti de la Poignée de mains en termes de gains politiques. Car, comme on le sait dans l’opinion publique nationale, Bittar, n’est pas l’homme politique le plus aimé des Maliens. Mais il est aussi vrai qu’il a beaucoup d’argent. Sous cet angle seulement il pourrait être d’un apport important pour le parti de l’ancien Président de la Commission de l’UEMOA. C’est comme si cette alliance était faite pour que Bittar soutienne la candidature de Soumaïla Cissé dès le premier tour.

L’alliance que Bittar vient de sceller avec l’URD n’est plus ni moins qu’une façon de se  trouver un moyen de se recaser au cas où Soumi Champion accédait à Koulouba. En effet, le fondateur de l’URD fait partie des grands favoris de la présidentielle de juillet. Il l’était déjà pour celle, avortée, de l’an dernier. De plus en plus son nom est cité comme celui du candidat présentant les atouts nécessaires pour s’asseoir dans le fauteuil présidentiel.

Dans les représentations diplomatiques, on évoque le nom de l’enfant de Niafunké comme celui de l’homme de la situation. Cela à cause de sa solide expérience et de son riche carnet d’adresses. Ce qui fait, sans doute,  courir Bittar derrière l’URD, pour mieux préserver ses intérêts. Car, comme on le sait, le désormais ancien premier Vice-président du parti des amis d’ATT ne fait rien pour rien. Il a tellement le flair qu’il sait voir venir les choses de loin. Avec toutes les chances dont l’URD dispose pour cette élection, et vu les nombreuses casseroles qu’il traine, Bittar ne pouvait mieux choisir pour se caser. Mais il est aussi à craindre qu’il n’abandonne ses nouveaux alliés en cours de chemin, car, s’il voit ses intérêts menacés, il trahira. Parce qu’il a toujours trahi ses amis.
Au parti de la Poignée de mains d’être vigilant et de ne pas lui confier tous ses petits secrets.

Youssouf Diallo  

Le 22 Septembre 2013-04-25 05:22:41