Prise en charge des réfugiés et déplacés au Nord

Ce sont plus de 63 000 Maliens qui ont, en effet, dû abandonner leur résidence habituelle suite aux combats entraînés par la résurgence de la rébellion dans notre Septentrion. C’est pourquoi, outre cet appui d’importance à la Croix Rouge Malienne, la France a aussi contribué à hauteur de 500 000 Euros aux programmes d’urgence mis en œuvre par le Comité international de la Croix Rouge (CICR), dans les régions de Gao, Kidal et Tombouctou au Mali et de Tillabéry et Agadez au Niger.

Ces programmes visent à distribuer des vivres à 84 000 réfugiés, sous la forme d’une assistance alimentaire pour une période de 3 mois, et à fournir des biens de première nécessité à 60 000 déplacés. Des abris, de l’eau potable et des soins de santé seront également apportés à ces populations vulnérables, ainsi que des semences, qui seront allouées aux agriculteurs.

En plus de cette aide d’urgence liée aux conséquences des évènements au Nord Mali, la France participe au Plan d’urgence en réponse à la crise alimentaire que le Mali entend mettre en œuvre cette année. Lancé à Kayes le 23 février dernier, le plan permettra à terme de distribuer 39 452 tonnes de céréales à 769 000 bénéficiaires dans 195 communes vulnérables. La France a débloqué pour ces actions 1 400 000 Euros mis à la disposition du PAM (Programme alimentaire mondial) pour son plan d’opérations d’urgence.

Enfin, signalons que, par ailleurs, un programme «vivres contre travail» (Food for work) concernera 300 000 personnes et que 150 000 enfants bénéficieront d’une prise en charge nutritionnelle par l’entremise des cantines scolaires. Au plus tard le 24 mars 2012, après un appel d’offres lancé le 24 janvier et une ouverture des plis qui s’est déroulée le 2 février, la France s’est aussi engagée, en la finançant, dans la livraison de céréales à Ségou, pour la reconstitution du Stock national de sécurité (SNS) dans cette région. Mise en œuvre par le PAM en coordination avec l’OPAM, cette opération permettra au Commissariat à la Sécurité alimentaire de disposer de 1 600 tonnes de céréales à utiliser sous forme de distributions gratuites ou de ventes d’intervention, selon les besoins.

Ramata Diaouré

22 Septembre O5/03/2012