POURPARLERS D’ALGER:Ce que la plate-forme des jeunes reproche au document

La jeunesse malienne dans toute sa diversité se regroupe dans une plate-forme dénommé « Anw te son » a organisé samedi et dimanche dernier un forum de réflexion sur la contribution aux négociations d’Alger. La méthodologie des travaux a consisté à mener un diagnostic du document point après point afin de recueillir les réactions et sentiments des participants suscitant ainsi des débats fructueux et instructifs.

Après l’examen minutieux du préambule, le forum a retenu de biffer les parties appelées par certains Azawad parce que cette appellation compromet l’unité nationale. Il a aussi cru nécessaire de limiter la phrase à « une véritable réconciliation nationale », au niveau du point 2, il a décidé de biffer les expressions « en général et en particulier ».

Au titre des engagements généraux, le forum a décidé de biffer cette partie du document pour des motifs que tout accord engageant le peuple du Mali, doit être conforme à sa Constitution. Au niveau local, le forum a jugé utile de se référer à la loi sur la décentralisation qui, pour elle, règle les questions.

Au titre de financement, le forum a décidé de biffer la dernière partie du point 2 à commencer par « avec attention particulière… jusqu’à la fin ». Par ailleurs, il a ajouté le paragraphe ci-après : « A cet effet, il sera mis en place un mécanisme de contrôle efficace de l’utilisation des ressources par les services techniques de l’Etat ». Il décidé de remplacer le mot transférer par mettre à la disposition, aussi de biffer la notion de tout quota à l’endroit des régions du Nord, etc.

Après analyse du document, les jeunes ont procédé à la formulation des recommandations  aux autorités du pays pour statuer leur position du document final du processus des négociations d’Alger.

Ils ont suggéré que le document doit faire référence à la Loi fondamentale du pays en l’occurrence la Constitution du 25 février 1992, que lesquestions relatives à la souveraineté nationale la révision de la Constitution doivent être discutées à l’interne avec la participation de l’ensemble des populations du Mali, enlever du document la notion d’Azawad et des région du Nord, les remplacer par la notion du de régions de Kidal, de Tombouctou et de Gao.

Ils ont également conseillé que les questions institutionnelles doivent être traitées en tenant uniquement compte des dispositions des textes législatifs et réglementaires à la décentralisation, dans le cadre de la déconcentration de la fonction publique territoriale, l’Etat doit prendre des mesures efficaces en vue d’assurer la moralité du recrutement, que dans le cadre des réformes à venir, les disparités économiques sociale et culturelles doivent être traitées à la faveur de l’ensemble des régions en tenant compte de leur spécificité. Ils ont exigé que le gouvernement et la communauté internationale, avant l’adoption de tout accord engageant la souveraineté du pays doivent consulter les populations en particulier les jeunes, etc.

Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, à qui les jeunes ont remis leurs recommandations, a assuré de le transporte à qui le doit, le président de la République. Le porte-parole de la plate-forme, l’honorable Moussa Timbiné a invité les autorités à plus de vigilance pour ne pas tomber dans le piège des apatrides.

Maliki Diallo    

Source: L’Indicateur Du Renouveau 2014-11-18 21:18:48