Politique malienne : IBK est il encore crédible aux yeux des maliens?

ibk 2013

– le Président déclare au Maroc que ses opposants-qui font tant de bruit- l’ont démarché pour entrer dans son Gouvernement. Le Parena lui lance le défi de prouver ces allégations, défi non relevé;

– le Gouvernement monte sur ses grands chevaux pour annoncer vouloir attaquer le journal LE MONDE, après, il bat en retraite. Et pour cause? Chaque jour la preuve s’étale qu’il y a une vraie connivence entre TOMI et le Président de la République;

– le Gouvernement déclare que jamais personne d’autre ne s’est occupé de la sécurité du président de la République, après, il est attesté que c’est le PMU du Cameroun qui paie les factures d’une société française qui veille sur la sécurité du Président du Mali. Où est l’honneur du Mali ?

– le PM déclare devant l’Assemblée Nationale qu’aucun rebelle ne sera réintégré dans l’armée. Après son irresponsable voyage à Kidal, à plat ventre désormais, il dit qu’on va intégrer les rebelles pour combattre les terroristes, oubliant du coup que c’est lui-même qui les avait qualifiés de terroristes;

– le même PM, devant la même représentation nationale informe que le fameux avion est payé grâce à un prêt contracté par l’Etat auprès de la BDM-SA, ensuite c’est 14,5 milliards qui sont inscrits sur le budgétaire rectifié de 2014 pour l’acquisition de l’aéronef, etc, etc.

S’agissant de l’armée, les dénonciations que le Parena fait des marchés d’armement tendent justement à moraliser la gestion des fonds destinés à nos forces armées et de sécurité. En effet, l’opacité est un terrain de prédilection pour des dépenses qui jurent avec la rigueur dans l’achat de l’équipement pour l’armée. Ainsi a- t-on pu déceler l’achat de kalachnikov d’occasion au double du prix de nouvelles! Ainsi a- t-on vu de simples pik-up achetés cinq fois plus cher que leur prix sur le marché à concurrence. En conséquence, ce qui constitue un crime contre la souveraineté du Mali se produit: sur un contrat de 108 milliards de fournitures à l’armée, le FMI soupçonne des malversations. On annonce 25 milliards pour l’achat de véhicules de transport et de citernes. Combien sont en réalité dépensés? Et que fait-on de tous ces « manques à gagner »? Alimenter des comptes bancaires à l’extérieur?

Le Président du Parena et le Nord: nul ne pourra falsifier l’Histoire et dénier au Parena et à son Président leur implication permanente dans la recherche de solutions au Nord. Que d’assises! Que de forums! Que de colloques! Que de pertinentes résolutions et recommandations! Les dernières datent de décembre 2011 quand l’essentiel des communautés du Nord à travers élus, leaders et organisations diverses s’est retrouvé à l’hôtel de l’Amitié à l’initiative du Parti du Bélier Blanc pour tracer la voie à suivre afin d’éviter la catastrophe pour notre pays ? À l’issue de ce grand colloque, les préoccupations majeures du Nord et les possibles solutions de sortie de crise ont été transmises au Chef de l’Etat. Et il est effectivement constant qu’au moment où d’autres complotaient contre les institutions de la République, le Président du Parena recommandait d’éviter la gestion solitaire du Nord et de veiller sur le Nord comme du lait sur le feu. Le Président du Parena a jeté toute son énergie pour sauver le Mali, pour que le 21 mars 2012 n’arrivât pas…..

Enfin, ceux qui ont comploté contre le Mali, condamné le coup d’Etat du 21 mars 2012 du bout des lèvres et pactisé avec les putschistes pour conquérir le pouvoir osent s’indigner aujourd’hui que le Parena parle d’Assises nationales. A ce sujet, aucun amalgame n’est possible, et on ne va distraire personne en disant que le Parena frappe à la porte du pouvoir. Délibérément, le Parena a choisi l’opposition, et ce n’était pas la première fois. IL aurait pu faire comme la plupart des dirigeants des partis de la » majorité présidentielle » qui ont couru et volé vers la Victoire et qui, en privé, n’hésitent pas à critiquer la gestion actuelle du pays. Leur manque de courage est pitoyable ! Le Parena aurait pu faire comme ce grand parti qui s’est détourné des principes communs qu’on a défendus face à la junte, pour rallier le pouvoir naissant soutenu à bras le corps, avec fanfares et trompettes par les putschistes pendant la campagne et les élections. Le Parena et ses cadres n’ont jamais été opportunistes! Nous savons rester dignes dans la défaite! Au sein du FDR, le Parena a effectivement combattu les concertations que les putschistes voulaient imposer en janvier 2013 afin de remplacer le Président par intérim par le putschiste en chef. En effet, que signifiaient les » concertations nationales souveraines » concoctées par les putschistes et leurs acolytes politiques regroupés dans une COALITION ? Ayant échoué dans leur tentative d’élimination physique du président de la Transition en mai 2012, les putschistes n’ont jamais renoncé à la conjuration. Beaucoup d’autres tentatives ont échoué.

Arriva l’échéance de janvier 2013. Le ton est donné par le Président du RPM. Dès le 03 janvier, il fit une virulente sortie qui exigeait les concertations, à l’occasion de la présentation de ses vœux à la presse. Le 08 janvier le camp du putsch présente sa plateforme d’actions. Les 9 et 10 janvier les putschistes et leurs acolytes politiques occupent les rues, empêchent la tenue du conseil des Ministres et exigent ici et maintenant la tenue des « concertations nationales immédiates souveraines et pour le changement au Mali, du 10 au 15 janvier 2013″. La tentative du second coup d’Etat de Kati était évidente. Depuis les bords de la SEINE, IBK, sentant le roussis, s’est vite désolidarisé de son parti qui était pourtant en première ligne. L’opération SERVAL a sauvé de cet autre coup d’Etat qui serait à la Chilienne, à la Pinochet, tant les exécutions sommaires étaient à l’ordre du jour. Le Parena, parti anti-putsch s’il en est, a combattu vigoureusement les concertations nationales des putschistes. Et il a eu raison. Le FDR a eu raison. Aujourd’hui, le même parti, celui du Sacrifice pour le Mali, le Parti du Bélier Blanc, jamais en panne d’initiatives pour faire avancer le pays, propose des ASSISES NATIONALES RÉPUBLICAINES. Ceux qui ont muri et orchestré le putsch des 9 et 10 janvier, oubliant que nous n’avons pas la mémoire courte, veulent confondre torchons et serviettes, ça ne passera pas!

En effet, les Assises Nationales que nous proposons sont d’essence républicaine.
D’emblée, nous avons dit qu’elles ne remettaient pas en cause l’institution présidentielle. Donc, elles ne remettent pas en cause le vote des Maliens.

Il n’y a aucune malice derrière. Il n’y a que la volonté de remettre le pays sur les rails. En ce mois de juillet 2014, le Mali est bloqué. Il est en panne. La quasi-totalité du Nord est sous le contrôle de divers groupes armés. Nous avons perdu d’importants acquis du fait de politiques aventurières (17 et 21 mai). Notre armée est mal en point, non de sa faute, mais de celle du leadership. Nous nous sommes rendus à la table de négociations en position de faiblesse et sans préparation. Nos relations avec la communauté financière internationale n’ont jamais été aussi mauvaises. Nous avons opéré des choix et eu des priorités contestables (famille, dépenses de prestige, avion, rénovation de résidence et du palais etc….). La réputation internationale de notre pays est écornée. La crédibilité intérieure et extérieure de notre gouvernement est largement entamée. De toute évidence, nous n’avons tiré aucune leçon de l’effondrement de notre pays en 2012.

Ce sont là quelques raisons qui militent en faveur d’Assisses Nationales Républicaines pour rectifier le tir, corriger ce qui peut l’être et permettre au pays de repartir d’un bon pied. La seule motivation est la préservation de l’ordre républicain et démocratique.

La plupart de ceux qui font l’amalgame entre leurs » concertations nationales » et nos Assisses étaient en fait des soutiens plus ou moins déclarés du coup d’État. Ils allaient et revenaient à Kati et beaucoup d’entre eux se retrouvent au sein de l’actuelle » majorité présidentielle ».
Qu’ils contestent, et nous donnerons d’autres détails.
Pour terminer, le Parena réitère son invitation à un débat public et contradictoire avec la majorité présidentielle, sur l’ORTM.
Le Parena espère qu’elle ne se débinera pas comme le RPM en avril dernier!

LEKE Dimitri
Diasporaction.com 2014-07-22 02:22:42