PHARMACOPEE AU MALI

Voyage au cœur d’une industrie de la pharmacopée !

Plus de 11 millions de Maliens, soit 80% de la population, font recours à la médecine traditionnelle pour des soins sanitaires. Ce chiffre est en nette croissance avec l’apparition de nouvelles formes de maladies chroniques dont la guérison devient de plus en plus difficile par la médecine conventionnelle. Conscient de l’espoir fondé aux structures de la médecine traditionnelle, El Hadj Mouleikafou a engagé des travaux d’innovations dans le domaine de la médecine traditionnelle. Ses énormes recherches ont payé : aujourd’hui des millions de Maliens, y compris ceux de l’étranger, ont l’accès à des produits de la pharmacopée à des coûts raisonnables grâce à son Association pour la promotion des pharmacopées du Mali (Apropham). Avec quatre points de vente à Bamako et deux dans les villes de Sikasso et de Kayes, et des possibilités d’envoi des produits à des patients de l’extérieur, Mouleikafou comble un vide.

 

Médecine traditionnelle et conventionnelle, deux faces de la même médaille

Selon Lassana Sidi Mouleikafou, il ne doit pas y avoir de rupture entre médecine traditionnelle et conventionnelle. « Les deux doivent être complémentaires », dit-il. En tout cas, dans les cabinets de soins de Mouleikafou il n’y a aucune ligne de démarcation entre les deux.

 

«Au Mali, il y a des pathologies qui n’ont pas leurs remèdes dans la médecine conventionnelle et vice versa. C’est aux praticiens de chaque type de médecine de faire bon usage de l’autre, au lieu de le rejeter. En bon tradi-thérapeute, Mouleikafou a bien compris pour avoir organisé le fonctionnement de sa structure à l’image des structures sanitaires modernes.

 

Autrement dit, des fiches d’analyses sont délivrées (si c’est nécessaire) aux patients après consultation. Les médicaments, disponibles dans les points de vente sont prescrits selon le poids, l’âge, l’état du malade… Comme pour dire que la tradi-thérapie n’est plus à l’heure de la pierre taillée. A l’Apropham, les produits répondent à des normes de conditionnement internationales, leurs emballages portent des dates de péremption et des notices détaillées. On les retrouve sous forme de sirop, de gélule, de poudre…

 

Promotion de l’emploi et protection environnementale en prime

Avec une chaîne de production complète, Mouleikafou est fier d’être acteur à 90% de la promotion de la médecine traditionnelle au Mali.

 

Sans porter atteinte à l’environnement, Mouleikafou a développé ses propres ressources forestières. Il dispose de 40 ha à Zougoumè et à Dioma- Kôblen où il produit les plantes utilisées dans la composition de ses produits de soins.

 

Plus de 122 personnes, de qualifications différentes, sont employées dans la chaine de production des médicaments. Ils travaillent du champ de production au conditionnement des produits, dans leur combinaison, jusqu’à la pharmacie (point de vente).

 

Efficacité-coût

Interrogé sur leur efficacité, Mouleikafou rassure que les médicaments traditionnels ne doivent faire l’objet d’aucun doute même s’ils peuvent avoir des effets secondaires comme tout produit pharmaceutique. Il appartient au praticien de doser ses produits, et au patient de respecter les dosages. Pour lui, la médecine traditionnelle est celle qui convient au Malien pour des raisons d’efficacité, de prix, de disponibilité, et de traçabilité… bref, dit-il, elle peut traiter des pathologies supposées incurables telles que la fièvre jaune, le palu chronique et ses dérivées, les maladies sanguines, l’hémorroïde, la colopathie fonctionnelle, les maladies sexuellement transmissibles, l’impuissance sexuelle…

 

Mise en garde :

Interrogé sur le foisonnement des tradi-praticiens au Mali, Mouleikafou affirme que dans toute chose il faut des critères. « La médecine traditionnelle est un secteur qui mérite d’être soutenu mais réorganisé. Souvent on est étonné d’entendre des propos frisant le ridicule de la part de certains praticiens. Quoi de plus grave que de déclarer sur les ondes des médias chauds que le malade du diabète peut consommer du sucre, celui de l’hypertension artérielle peut prendre du sel sans modération », regrette-t-il.

 

Pour lui, l’Etat doit intervenir pour mettre davantage d’ordre dans l’exercice de la pratique de la médecine traditionnelle au Mali. De même, il doit organiser chaque mois des formations continues quand on sait que le secteur prend en charge plus de la moitié de la population nationale.

 

Epris d’un Mali stable, prospère, Mouleikafou invite l’ensemble des Maliens à plus de patriotisme. Selon lui, notre pays est un havre de paix qui doit retrouver son lustre d’antan.

 

www.natures-mouleikafouf.com

 

Youssouf Coulibaly Indicateur 2013-03-22 00:49:10