Pénurie d’eau au Mali Pressé par les députés, Mamadou Frankaly Kéita fait le tour des ouvrages en cours de renforcement

Au lendemain de son interpellation par les députés à l’Assemblée nationale sur les problèmes d’eau et d’électricité qui durcissent le quotidien des Maliens, le ministre de l’Energie et de l’Eau Mamadou Frankaly Keïta se met à la tâche. Accompagné du PDG de la Somagep, Boubacar Kane et celui de la Somapep, Adama Tiémoko Diarra, le ministre a fait, le vendredi 22 avril 2016, le tour des ouvrages en cours de renforcement d’approvisionnement en eau potable.

Du château de 18500m3/Heure de Kalabancoro aux réservoirs de 20 millions de litres d’eau de Bacodjicoroni, en passant par les réseaux de transfert d’eau de Niamakoro et les forages de Kati, la délégation ministérielle a passé en revue toutes les difficultés rencontrées sur le terrain par les techniciens engagés sur les chantiers. A la fin de ce tour d’horizon d’ensemble sur l’état d’avancement des travaux, le ministre a annoncé la fin du calvaire en approvisionnement d’eau potable pour avant 2018 à Bamako et Kati.

Cette visite de terrain du ministre de l’Energie et de l’Eau a commencé tôt le vendredi matin sur le chantier du château d’eau de Kalabancoro tenu l’entreprise CDE (Consortium d’entreprise). Là-bas, malgré un léger retard sur le délai d’exécution, le taux de d’exécution des travaux est remarquable. Estimé à 98%, ce projet à termes de réalisation produira plus 18500m3/Heure d’eau potable.

Du coup, au maître d’ouvrage, le ministre a rappelé l’importance de ce chantier dans la résolution des souffrances populations en termes d’approvisionnement en eau potable. L’entreprise a été invitée à améliorer son rythme d’avancement afin de rendre la station opérationnelle d’ici fin 2016. Et le cap fut ensuite mis sur les réservoirs en chantier de Bacodjicoroni et les réseaux de distribution d’eau en cours de réalisation à Niamakoro. Sur chacun de ces sites, les travaux vont bon train.

Ensuite le ministre a visité la station de distribution d’eau de Sananfara à Kati où les forages de la Somagep subissent d’énormes actes de vandalisme et de vol. Sur le site, le constat est alarmant. La Somagep Sa n’est pas en mesure de desservir certains de ses clients katois par le fait d’incivisme qui a déjà coûté à la société plus de 22 millions de F CFA. « C’est dommage parce que avec ces trois forages aujourd’hui vandalisés on avait réussi à diminuer le gap à Kati », a déploré le PDG de la Somagep. Malgré tout le ministre a fait la promesse de réhabiliter les sites et demande la collaboration de la population pour mieux protéger les ouvrages.

Youssouf Z KEITA
Source: Le Républicain-Mali 25/04/2016