La cérémonie de passation entre les Directeurs généraux entrant et sortant de l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS), a eu lieu jeudi dernier (25 novembre 2021).
Pour la Directrice générale sortante, Mme Sidibé Zamilatou Cissé, c’était l’occasion de faire un bilan résumé de son passage à la tête de l’institut.
Quant à son successeur, Ousmane Karim Coulibaly, il a promis de ne rien ménager pour consolider les acquis dont il hérite tout en misant sur l’engagement collectif face aux futurs défis.
«L’émotion due à la séparation que je ressens ce matin se trouve masquée par l’immense plaisir que j’éprouve en ce moment précis de me voir succéder à la tête de cette grande institution par l’un des plus méritants d’entre nous au regard de son profil et de sa riche carrière au sein de l’Institut», a rappelé la Directrice générale sortante, Mme Sidibé Zamilatou Cissé.
En effet, son successeur Ousmane Karim Coulibaly était l’un de ses conseillers techniques.
Elle a rappelé qu’elle avait été nommée à ce poste le 19 juillet 2019 à un moment où l’Institut faisait face à de nombreux défis tant sur le plan financier que de gouvernance.
La cérémonie lui offrait donc une belle opportunité de faire un bilan de son passage.
Il s’agit, entre autres, du remboursement par anticipation de tous les emprunts bancaires et le paiement à terme échu des dettes d’exploitation.
Il faut le rappeler, le niveau d’endettement avait atteint un seuil critique en 2019 avec un impact très négatif sur la trésorerie courante (intérêts débiteurs supérieurs aux intérêts créditeurs). L’intégralité des emprunts bancaires a été remboursée avant la fin de l’exercice 2019.
Elle a aussi évoqué l’augmentation des placements dans les banques (Dépôts à terme) à des taux plus rémunérateurs. Les dépôts à terme ont ainsi vu leur taux de rémunération renégocié et les capitaux placés sont passés de 23, 8 milliards de F Cfa en 2019 à 42 milliards en 2020 et à 52 milliards à la date de la passation.
Il est attendu à la fin de l’exercice 2021 plus de 4 milliards de F Cfa de revenu sur les placements.
Dans son bilan, Mme Sidibé a aussi mentionné l’audit général par le Cabinet Diarra à l’issue duquel les forces et les faiblesses du fonctionnement de l’Institut ont été identifiées de même que des pistes d’amélioration ; la vérification financière et de performance de l’INPS pour la période allant du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2019… Avec le bilan élogieux présenté, elle a toutes les raisons de dire qu’elle part «la conscience tranquille». Et de conclure, «je quitte l’Institution, mais je ne quitte pas les femmes et les hommes que j’ai côtoyés pendant au moins deux années».
«J’accepte avec humilité la charge et je mesure toutes les responsabilités qui m’incomberont… En ce moment précis, c’est un sentiment de confiance qui m’habite», a déclaré le Directeur général (DG) rentrant Ousmane Karim Coulibaly.
Et de poursuivre, «une confiance que je garderai aux hommes et aux femmes, notre première richesse pour conduire avec moi les destinées de notre cher Institut. Une confiance en nos capacités de conduire l’INPS sur les grands chantiers du développement social au profit de tous».
Dans son discours, il a rendu un vibrant hommage à la Directrice générale sortante saluée comme une «femme d’engagement, passionnée pour le service public et de haute culture».
Des qualités et valeurs qui ont fait que Mme Sidibé a marqué de ses empreintes «la gestion à l’INPS» et qui lui assurent également «d’autres responsabilités dans le chemin de l’édification de notre pays si durement éprouvé en ces temps difficiles.
Votre destin vous conduira, assurément, vers d’autres missions salvatrices pour le Mali, tant l’expérience fait femme. C’est un vœu». Et de promettre, «nous saurons nous inspirer de votre savoir-faire et daignez accepter déjà par anticipation nos sollicitations futures».
«L’INPS, organe jugé stabilisateur social par excellence, malgré une image saccagée auprès de l’opinion trouvera toujours les ressources nécessaires pour être le contre poids de la précarité sociale des ménages des travailleurs». Il hérite en tout cas d’une institution solide.
A titre d’illustration, l’INPS a ainsi versé, au cours de l’exercice 2020, la somme de 89,7 milliards de prestations techniques. De l’argent qui est allé directement aux ménages des travailleurs.
Et il a réalisé sur les deux derniers exercices une moyenne de 200 milliards. «Cette mobilisation de ressources d’envergure a impacté positivement notre économie.
Ces résultats sont le fruit d’efforts colossaux accomplis par ces hommes et ces femmes, tous dédiés à la cause publique et sous le leadership éclairé de Mme la Directrice ici présente», a souligné M. Coulibaly qui est également conscient du poids des défis.
«Nous mesurons tous les enjeux et difficultés qui émailleront la vie future de l’INPS.
Les attentes des assurés sont énormes, de l’accueil personnalisé en passant par le service correct et régulier des droits, le travail ne sera pas de tout repos», a-t-il reconnu.
Face à ces défis, le nouveau DG s’est engagé à «être un rassembleur autour de notre passion commune, l’INPS».
Et cela d’autant plus que, a-t-il souligné, «notre ambition est de faire de l’Institut, une caisse pilote dans l’espace de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (CIPRES) tant sur le plan de la qualité des services que du respect des engagements internationaux.
Des efforts seront orientés dans le sens du respect des ratios CIPRES… Nous aurons à cœur la satisfaction de nos usagers par des services de proximité dans le cadre d’une déconcentration de nos activités à la mesure de nos moyens».
Et le DG Coulibaly est convaincu que «c’est à ce prix que nous pourrons hisser l’INPS au rang de caisse modèle».
Et, il n’a pas caché sa détermination à consolider les acquis et à faire face aux défis afin que cette nouvelle mission que la nation vient de lui confier soit «couronnée de succès» !
Moussa Bolly
