Open d’escrime à l’épée : Mariam Théra et Gaoussou Coulibaly sur le podium

L’Open d’épée marque la fin de la saison 2020-2021

Vingt-neuf ont participé à l’Open d’escrime qui s’est déroulé le samedi 16 octobre au Centre Olympafrica de Banakabougou, en Commune VI.

Cette année, les participants se sont affrontés en épée et la compétition s’est disputée en deux temps : les éliminatoires et les finales.

Sur le tableau féminin, le premier acte (les éliminatoires) a tourné à l’avantage de Mariam Théra de l’Usfas et Diakassa Coulibaly de Mifa alors que Gaoussou Coulibaly N°1 (Escrime club Olympafrica) et Gaoussou Coulibaly N°2 (Escrime club de Djélibougou) se sont qualifiés pour la finale masculine.

Comme lors des précédentes éditions, l’honneur est revenu aux filles d’ouvrir le bal et contre toute attente, Mariam Théra s’est offerte la championne du Mali, Diakassa Coulibaly, battue sur le score de 15 touches à 11.

La finale avait pourtant mal débuté pour la caporale du militaire a été menée 7-4 dans le premier acte.

On pensait alors que la partie allait tourner à la promenade de santé pour Diakassa Coulibaly, mais quelle ne sera la surprise des spectateurs du Centre Olympafrica de voir Mariam Théra renverser la vapeur et s’imposer 15-11 face à la championne du Mali en titre.

à la fin du combat, les supporters de l’Usfas ont rendu hommage à la caporale, en entonnant «Mariam, Mariam, Mariam…».

«Je suis très émue, c’est ma première compétition de la saison parce que j’étais en formation. Je suis très heureuse, surtout qu’il y avait en face l’une des meilleures escrimeuses du Mali», a réagi Mariam Théra dont les débuts en escrime remontent à 2009.

La finaliste Diakassa Coulibaly a imputé sa défaite à la maladie qui l’a éloignée des pistes pendant de longs mois.

«J’étais malade, je ne suis pas à 100% de mes moyens car j’ai repris les entraînements il n’y a pas longtemps.

Cela n’enlève rien au mérite de Mariam qui a livré une belle partie.

On ne peut pas gagner à tous les coups, c’est la loi du sport.

Je vais travailler pour revenir à mon niveau», a promis la combattante de Mifa escrime club.

Les deux médailles de bronze sont revenues aux deux escrimeuses de l’Usfas, Alima Dembélé et Minata Doumbia.

Dans la finale masculine, Gaoussou Coulibaly N°1 a été sans pitié pour son homonyme Gaoussou Coulibaly N°2, sèchement battu 15-6.

Le sociétaire du Centre Olympafrica a dominé la finale de bout en bout et n’a laissé aucun doute sur sa supériorité.

La troisième place, synonyme de médailles de bronze est revenue à Aboubacar Makan Traoré (Escrime club de Djélibougou) et Souleymane Djiré (Escrime club du Palais des sports).

«Je suis content de monter à nouveau sur la plus haute marche du podium.

Depuis cinq ans, je suis champion du Mali et ce nouveau titre m’encourage à travailler pour rester au sommet. On aurait aimé participer aux Jeux olympiques de Tokyo, mais ça n’a pas marché.

Nous allons continuer à travailler pour être présents à Paris en 2024», a déclaré Gaoussou Coulibaly N°1.

L’un des temps forts de l’Open a été la remise des trophées aux athlètes sacrés champions du Mali 2020-2021 dans les trois armes, à savoir l’épée, le fleuret et le sabre.

Abdoul Kafar Kané de Titan club et Alima Dembélé de l’Usfas ont été sacrés au sabre alors que les deux trophées du fleuret sont revenus à Sékou Sissoko du Centre Olympafrica et Sana Kassé de Mifa club.

Concernant l’épée, les deux champions du Mali sont Gaoussou Coulibaly du Centre Olympafrica et Diakassa Coulibaly de Mifa club.

A l’issue de la cérémonie de remise des trophées, le président de la Fédération malienne d’escrime (FME) a indiqué que l’Open marque la fin de la saison, avant de se projeter vers l’exercice 2021-2022 et les grandes échéances qui attendent notre pays.

«Avec la pandémie de la Covid-19, ce n’était pas évident pour les athlètes d’être au top.

Cela explique peut-être l’échec de certains champions.

Sur le plan technique, il y a beaucoup de choses à revoir et nous allons nous y atteler dès maintenant pour permettre aux athlètes d’améliorer leur niveau», a souligné Wahabou Zoromé.

«Il faut créer un cadre qui puisse permettre aux athlètes de travailler dans de bonnes conditions dans la perspective des Jeux olympiques, Paris 2024», a ajouté le premier responsable de l’escrime nationale, en présence des représentants de la direction nationale des sports et de l’éducation physique (DNSEP), Oumar Diarisso et du Comité national olympique et sportif (CNOS-Mali), Maître Adama Mariko.

Boubacar KANTE

Source: L’Essormali