Naufrage d’une embarcation le 27 juillet Les conséquences de la migration irrégulière au crible du..

Depuis 2002, le Mali est confronté aux conséquences désastreuses des migrations irrégulières. Les flux de migrations n’étant pas organisés aboutissent généralement à des reconduites aux frontières, des rapatriements et des expulsions fréquentes.

C’est pourquoi le ministère des Maliens de l’extérieur a rencontré hier, la presse pour informer l’opinion nationale et internationale sur le naufrage survenu sur les côtes libyennes, les conditions de vie des migrants en situation irrégulière en Italie, la problématique des enfants migrants mineurs, la situation des Maliens en République centrafricaine et en Libye.

« Aujourd’hui, il est difficile de disposer de statistiques fiables sur les flux de migration, aussi le nombre important de migrants de retour involontaire. Or, chaque fois que la migration est organisée, légale et régulière, elle constitue un facteur de développement dans tous les domaines pour le pays d’origine, de transit et de destination », a fait remarquer le ministre des Maliens de l’extérieur, Dr. Abdrahamane Sylla. Et de préciser que de 2002 à 2010, 54 719 migrants ont été reconduits au pays, selon les statistiques de la Délégation générale des Maliens de l’extérieur.

« La situation s’est détériorée en 2011 à la suite des crises politiques survenues en Libye d’où ont été rapatriés 22 850 Maliens. Cette année 2101 Maliens ont été rapatriés par le gouvernement dont 1891 de la Centrafrique. Et beaucoup sont détenus dans les prisons de destination et transit », a-t-il déploré.

Parlant du naufrage de l’embarcation partie de Tripoli survenu le 27 juillet dernier près des côtes libyennes, le ministre Sylla dira que 87 Maliens sur 110 passagers étaient à bord du bateau. « Selon nos investigations, le Mali déplore plus de 70 morts. Le gouvernement est à pied d’œuvre pour situer les responsabilités et donner un coup de frein à ses crimes », a annoncé le ministre.

Pour le ministre, les raisons de la ruée des jeunes vers l’immigration sont liées aux systèmes de production non adaptés à la réalité socioéconomique du milieu rural. « Le gouvernement, en collaboration avec la Délégation malienne des Maliens de l’extérieur et le Centre  d’information et de gestion des migrations (Cigem) mutualisent ses efforts pour une réinsertion socioéconomique des jeunes ruraux. Les jeunes ont besoin de revenus que les activités quotidiennes ne leur apportent pas », a-t-il assuré.

Bréhima Sogoba
Source: L’ Indicateur Du Renouveau 2014-08-06 16:59:23