Nation Marché aux moutons / Les vendeurs réclament une subvention du gouvernement sur les tourtea

Il a affirmé que c’est seulement 1/3 des moutons des régions occupées qui venaient à Bamako et les autres fournissaient les voisins comme la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso etc. Bayamé Coulibaly  a souligné que c’est plutôt les aliments des moutons qui coûtent extrêmement cher. Et en plus de cela, il a évoqué le problème de la subvention sur les prix du tourteau. « Les centaines de millions de nos francs mis en jeu par le gouvernement de notre pays, n’a pas allégé les dépenses des commerçants », a-t-il indiqué. Selon lui, le gouvernement doit reprendre en main la Compagnie Malienne de Textile(CMDT) et l’Huilerie Cotonnière du Mali (Huicoma). « C’est la seule solution pour  le gouvernement du Mali s’il compte réellement nous soutenir », a martelé Bayamé Coulibaly. Il a aussi touché du doigt le problème de feu de brousse.

Pour lui, les agents des eaux et forêts doivent y mettre un terme afin que les animaux puissent avoir de quoi manger en contre saison. S’agissant du prix des moutons,  Bayamé Coulibaly, qui est dans le domaine depuis plus de 32 ans, a laissé entendre que les prix varient entre 20 000 et 125 000 FCFA au marché de Sotuba.  Au marché de mouton de l’hippodrome, Kalilou Kanté nous a fait savoir que ses moutons viennent de Nara et que l’objet de sa hantise est surtout les clients qui se font rares à quelques jours de cette grande fête. Il y avait une cinquantaine de moutons dont les prix varient entre 75 000 FCFA à 45 000 FCFA.

Même son de cloche pour Mahamadou Traoré qui a indiqué que depuis quatre jours déjà, il n’a reçu aucun client, alors qu’il dépense chaque jour au moins 25 000FCFA pour l’entretien des animaux. Quant à Sidy Fofana qui s’approvisionne dans des zones sous contrôles des bandits armés comme Hombori, Boni et Douentza, il a fustigé le comportement de nos porteurs d’uniformes qui, depuis le poste de contrôle de Tie jusqu’à Bamako, leurs soutirent  d’importantes sommes d’argent.

Moussa Samba Diallo

Le Republicain 19/10/2012