Mouvement de contestation au Mali : Le ras le bol du Modem et des partants volontaires

En effet, cette marche a pour but de rappeler aux autorités maliennes la promesse d’amélioration des conditions de vie des jeunes diplômés sans emploi faite par ATT lors de son accession au pouvoir en 2002. Ce qui explique, selon lui, la grande vague migratoire des jeunes maliens et la prolifération du banditisme dans le pays.

Le Modem revendique, entre autres, la fin du népotisme et de la corruption lors des différents concours de la fonction publique, l’emploi à au moins 80% des jeunes diplômés sans emploi, le financement des projets montés par les jeunes et  la fin de la discrimination entre les diplômés sur le marché de l’emploi.

Sur un autre front, c’est la coordination des associations des travailleurs victimes du programme d’ajustement structurel qui hausse le ton en organisant un sit-in ce lundi devant la banque mondiale (l’institution de Bretton Woods au mali). Les partants volontaires  demandent la réinsertion de la totalité de leurs pensions d’ancienneté et veulent des explications sur le 2,5 milliard octroyé par le gouvernement comme aide sociale et réclament l’octroi d’un taux forfaitaire de 7 millions de FCFA pour leur réinsertion économique.

Selon leur secrétaire général, Mountaga Dembélé, l’Etat a oublié leurs dossiers dans  le tiroir et s’il avait tenu parole, le taux de chômage serait très réduit.

Ce programme entrepris en 1985 en vue de redynamiser l’économie malienne visait le dégraissage de la fonction publique dans le but de relancer l’économie  par l’apport de capitaux dans le secteur privé et de compétences libérées dans le  secteur public. La première vague de ce programme fut exécutée entre 1987 et 1989 sur un financement de l’agence américaine pour le développement international (US-AID). Il comprenait 644 fonctionnaires et a engagé une enveloppe de 18 millions de dollars (9 milliards de FCFA).

Le second programme effectué  entre 1991 et 1993 avec l’appui financier de la banque mondiale qui  a engagé 310 milliards de FCFA comptait 5023 fonctionnaires.

Mais les bénéficiaires n’ont perçu que le quart de leurs primes de départ (4 millions pour la catégorie A, 2,5 millions pour la catégorie B et 1,7 millions pour la catégorie C). Ils courent toujours derrière les trois quarts restants et comptent sur le gouvernement de Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé pour enfin voir une lueur d’espoir pointer à l’horizon.

Madiassa Kaba Diakité

Le républicain 14/07/2011