Moins de 72 heures après son retour au bercail : Dioncounda et Amadou Haya, unis, pour le Mali !

 

L’arrivée du président de la Transition signe le sceau de l’unité retrouvée entre Maliens, une unité perceptible depuis l’aéroport, vendredi dernier, avec la présence de tous les protagonistes de la crise à commercer par des membres de l’ex-junte dont le capitaine Sanogo lui-même en personne, le Premier ministre aussi, sans oublier la société civile, les religieux etc.

Sans ambages, Dioncounda ne s’est pas privé de tenir un discours d’apaisement. L’intervention qui a, le plus marqué les attentions, fut celle du capitaine du navire Mali Amadou Haya Sanogo. En effet, l’enfant de Ségou a salué Dioncounda Traoré, dans le salon d’honneur de l’Aéroport, le tenant ensuite dans ses bras et de lui souhaiter : « Bienvenue ». Un geste symbolique, historique, mature, significatif, mais aussi de haute portée politique. Ce geste de Haya était loin d’être celui du capitaine jadis surexcité et qui clamait, il y a, à peine trois mois : « Pas question que Dioncounda reste au-delà des 40 jours de l’intérim ». Encore moins de l’ex-puschiste en chef qui disait en substance tout le mal qu’il pensait, en effet, de l’ancien chef des députés dans les colonnes de notre confrère Jeune Afrique L’Intelligent ». Décidément, le Mali est un pays bénit.

De constat, nous avons vu un capitaine docile, revenu sage et conscient de son rôle dans les efforts de sortie de crise  politico – institutionnelle et sécuritaire. Pourvu que cela dure et que ce ne soit pas un ralliement de façade ou une fascination.

Aujourd’hui, l’option Dioncounda semble la mieux partagée et la plus encline à sortir de ce bourbier malien (voir les propositions de Dioncounda à la page 3).

La présence et le comportement salutaire de Amadou Haya Sanogo prouve, selon nombre d’observateurs, qu’il a changé et rallié le camp Dioncounda pour l’intérêt supérieur de la nation.

Et comme l’a dit Moussa Mara, le mal (le coup d’Etat) est consommé, chacun doit amener sa pierre à l’édification d’un Mali nouveau. Notre salut est à ce prix.

Salif Diallo

Le Matinal

(31 Juillet 2012)