Militaires maliens au front « Nous attendons les ordres pour rentrer à Kidal »

Interrogé sur le temps que prendra l’entrée dans cette ville, le militaire ne donne pas plus d’explication. Comme l’ensemble des éléments déployés sur le terrain,  ils disent attendre le feu vert du commandement de Bamako.

Les nouvelles sont donc rassurantes sur le front. Et tout porte à croire que l’entrée de Kidal dans la souveraineté nationale n’est plus qu’une question de jours. Jusque-là tenue par les rebelles indépendantistes du MNLA, la Capitale de l’Adrar des Ifoghas échappe encore au contrôle du pouvoir central de Bamako.

Le gouvernement malien, qui veut imposer son autorité sur tout le pays avant les élections législatives et le scrutin présidentiel prévus le 7 juillet (selon le calendrier initial), a laissé jusqu’à la mi-mai au MNLA pour remettre le contrôle de la localité à l’armée nationale.

Selon plusieurs informations provenant du front, une colonne de l’armée malienne a quitté la semaine dernière la ville de Gao en direction de Kidal. Mais le MNLA refuse de déposer les armes et a promis de s’opposer à toute tentative de l’armée de reprendre la ville, tout en se disant ouvert à des négociations politiques avec Bamako.

De source militaire, citée par l’agence de presse Reuters, on précisait dimanche que la colonne gouvernementale avait dépassé la petite localité d’Anefis, à 90 km au sud-ouest de Kidal.

Des habitants de Kidal ont confirmé que les soldats tchadiens stationnés dans la ville s’étaient redéployés plus au nord vers la ville d’Aguelhok. Une autre colonne malienne est positionnée depuis quelques jours à Ménaka, ville de l’Est du pays proche de la frontière nigérienne qui avait été prise l’an dernier par le MNLA, alors allié aux islamistes.

L’entrée de l’armée à Kidal (prévue très prochainement) devra donc marquer la fin de l’impunité et du pouvoir des groupes rebelles dans cette région. Ils se sont fait remarquer ici par des pillages, des viols et des assassinats sur des populations civiles. Contre eux, la justice réclame l’application de la loi.

Issa Fakaba Sissoko

L’Indicateur Du Renouveau 2013-05-14 13:30:09