MEETING DU M5 RFP: Quand les acteurs ne regardent pas dans le rétroviseur !

Après un long moment de silence, le mouvement du 5 juin Rassemblement des forces patriotiques a fait sa première sortie le dimanche 21 février.

Même si la rencontre s’est déroulée sans incident majeur, les hommes avisés ont remarqué que le M5 RFP ne semble pas tirer les leçons du passé.

En effet l’erreur du mouvement qui avait occasionné  la fin brutale du mandat de l’ancien président de la république Ibrahim Boubacar Keita était sa nature hétéroclite.

Il a toujours été reproché au M5 de regorger des gens qui n’ont rien en commun que le désir de manifester contre une situation pour se séparer en queue de poisson.

Lors de sa dernière sortie, la même remarque refait surface au point que d’aucuns ont même qualifié le mouvement de M5 newlook.

Pour cette première sortie, sans imam Mahamoud Dicko, la question principale était de savoir si le M5 pouvait mobilier du monde, pour relever le défi.

Mais, le comité stratégique a été obligé de faire recours à plusieurs organisations notamment le front du refus de la mise en œuvre de l’accord, le collectif des députés de la 6e législature et le CDR de Ras Bath. Un fait dichotomique.

En effet, le premier mémorandum du M5 RFP demandait la dissolution de la 6e législature, au même moment le collectif des députés spoliés ne cherchent autre chose aujourd’hui que leur réhabilitation.

C’est paradoxal.

De plus, le front du refus composé en majorité de jeunes, qui s’étaient mis à l’écart du combat du M5 en 2020, se retrouve subitement du côté du M5, comme les cas d’Abdoul Niang, journaliste activiste qui n’avait pas cessé de traiter le combat du M5 de farfelu ou encore Ibrahim Kebe qui n’a jamais voulu prendre part au côté du M5 malgré les multiples appels à son endroit, étant lui-même membre des députés spoliés.

La plus grande surprise a été la présence du CDR de Ras Bath lors de cette manifestation. Ras Bath lui-même qui avait passé tout le temps à mettre des bâtons dans les roues du M5 lors des mouvements de juin-juillet 2020 s’est mué en acteur virulent contre la transition.

I.K.S