Mamadou Blaise Sangaré de la CDS : Les conditions de sa rentrée dans un gouvernement

« Si je suis ministre, je ne donnerai pas la parole à quelqu’un qui n’a même pas sa famille derrière lui. Avec mon statut d’ancien candidat à la présidentielle et président d’un parti politique, qui a un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale et des milliers d’élus communaux et nationaux derrière moi, je me réfère directement au président de la République. Soit je suis un ministre d’Etat ou je ne le suis pas » tranche le président de la CDS avant de revenir sur les élections présidentielles de 2007. « On crée un parti politique pour compétir à toutes les échéances électorales, aller à tous les combats et non choisir une élection et refuser une autre. En 2007, j’ai estimé que j’avais le soutien de mon parti pour être candidat et d’ailleurs cela relève d’un contrat moral qu’on a avec le peuple. Tout le monde a dit : on veut soutenir ATT, mais on le soutient pourquoi ? Certains ont même dit que se battre contre lui, c’est l’hécatombe. Alors, si tout le monde doit dire la même chose, en ce moment le peuple dira de ne plus mettre de l’argent dans des élections et gardons chaque président pour dix ans ! »,  explique Blaise Sangaré qui dit n’avoir rien  contre ATT, « la preuve, c’est qu’à son investiture, on était là parce que la Cour Constitutionnelle avait tranché en lui donnant vainqueur et nous avons dit que nous prenons acte de cet arrêt ».

Des sanctions requises contre les transhumants politiques

 

Pour le président de la CDS, les partis devraient avoir les pouvoirs de faire démettre leurs représentants dans un gouvernement ou de faire perdre aux députés transhumants leurs mandats. « Normalement quand un député au cours de son mandat quitte un parti, il doit automatiquement perdre son mandat, de même que lorsqu’un ministre quitte le parti qu’il était sensé représenter dans l’attelage gouvernemental, il doit être démis de ses fonctions ». Des réalités que doit prendre en compte  le CARI (Comité d’appui aux réformes institutionnelles) de Daba Diawara. Tout comme la suppléance à l’Assemblée nationale qui doit permettre à un suppléant de récupérer  la place d’un député transhumant. Le président de la CDS conclut que le CARI doit même réserver des sanctions contre les élus migrants.

Abdoulaye Diakité

L’ Indicateur renouveau 26/01/2011