Mali: IBK, Soumaïla Cissé, rendez-vous le 11 août

Ibrahim Boubacar Keïta : 39,2% au premier tour

IBK, comme on l’appelle couramment au Mali, a notamment été Premier ministre entre 1994 et 2000, et président de l’Assemblée nationale entre 2002 et 2007. Favori de la présidentielle, il a soutenu le coup d’Etat militaire de mars 2012. Aujourd’hui, il peut ainsi compter sur le soutien officieux de l’armée, mais également sur celui de très nombreuses associations islamiques.

Beaucoup de Maliens se souviennent de sa fermeté face aux révoltes étudiantes de la fin des années 90, et voient en lui un homme d’Etat solide, capable de porter les espoirs de changement que les putschistes, après avoir suscité de nombreuses attentes, ont finalement déçus.

Âgé de soixante-huit ans, il en est à sa troisième tentative présidentielle. Il jure que, quel que soit le résultat du scrutin, ce sera aussi la dernière.

Ses engagements : rétablir la sécurité en augmentant le budget de la Défense, organiser des Assises nationales pour dialoguer avec l’ensemble des communautés et créer des zones spéciales de développement économique dans le Nord. Il promet également une « tolérance zéro » contre la corruption, mais ne précise pas ses propositions en la matière.

Soumaïla Cissé : 19,4% au premier tour  

Natif de Tombouctou, dans le nord du Mali, Soumaïla Cissé est perçu comme un technocrate. Âgé de soixante-quatre ans, cet ingénieur informatique a travaillé à EDF et IBM-France avant de rentrer au Mali, à la fin des années 80. Dans les années 90, il a occupé plusieurs postes ministériels, notamment celui de l’Economie et des Finances. Soumaïla Cissé a également présidé la Commission de l’Uemoa, l’Union économique et monétaire d’Afrique de l’Ouest, entre 2004 et 2012.

Candidat malheureux à la présidentielle de 2002 face à Amadou Toumani Touré, Soumaïla Cissé a rapidement pris position contre le coup d’Etat militaire de mars 2012, ce qui lui a d’ailleurs valu d’être agressé à son domicile.

Ses engagements : garantir la réconciliation nationale, relancer la construction du pays, soutenir l’armée malienne, augmenter le revenu des ménages, et stimuler l’investissement et l’emploi dans toutes les régions du Mali.

 

Par RFI