Lutte contre les effets nocifs du changement climatique Le reso-Climat Mali opte pour les énergies renouvelables

Dans le cadre de la 18e édition de la quinzaine de l’environnement, le reso-Climat Mali a organisé le mercredi 07 Juin 2017 au Mémorial Modibo Kéita une conférence débat à l’intention de la société civile, des acteurs de la lutte contre le phénomène. Au cours de cette conférence, les experts du domaine ont éclaire la lanterne du public sur les méthodes à suivre afin d’atténuer les effets des changements climatiques, ils ont fait la restitution de la participation du Mali à la COP22 tout en montrant la voie à suivre afin de léguer une planète saine aux générations futures.
Le Dr Ibrahim Togola, expert en énergies renouvelables, a fait savoir que l’accès à l’électricité est un catalyseur pour tout développement socio-économique. « Tous les pays font de leur mieux pour améliorer l’accès à l’électricité au maximum de leur population afin de faciliter l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) », signale-t-il. Selon lui, l’augmentation actuelle du taux d’accès à l’électricité dans ces pays est basée sur les produits pétroliers et qu’en moins de 20 ans la consommation de produits pétrolier en Afrique à été multiplier alors que la majorité des pays Africains sont des importateurs des produits pétroliers. A ses dires, pour renverser cette tendance et permettre à l’Afrique d’emboiter le pas aux pays industrialisés, il faut forcement faire recours aux énergies renouvelables. Il a cité certains pays africains, sur la bonne voie dans l’utilisation des énergies renouvelables comme l’Afrique du Sud, le Maroc, le Kenya etc., qui grâce aux énergies renouvelables sont en train de faire des progrès. Pour lui, le Mali dont l’accès à l’électricité: tourne autour de 1 5% et dont 80 % de la population utilise la biomasse comme ressources énergétiques finale ; où Le commerce de bois et de charbon et de bois représente une source de revenue importante en milieu rural peut devenir une puissance en utilisant ses énergies renouvelables dont le pays en regorge à gogo. « Si l’énergie solaire est une économie l’Afrique deviendra la première puissance économique du monde et maintenant il revient à l’Afrique de chercher les voies et moyens pour générer et vendre au reste du monde. L’énergie est l’économie du pays et il faut la récolter pour l’essor du pays», dit-il. Il a signalé qu’il y a 14 centrales solaires en service au Mali et que d’ici la fin de l’année 2018 qu’ils en rajouteront 4 autres centrales afin de soulager la souffrance des populations maliennes. L’ambition seule ne suffit pas, il faut la vision et la formation, préconise-t-il. «On ne deviendra jamais une puissance agricole tant que nous ne maitrisons pas nos énergies. La centrale solaire de Ségou qui démarrera bientôt permettra à la ville d’avoir une autonomie énergétique. Les énergies renouvelables constituent des alternatives de lutte contre les effets des changements climatiques et la paupérisation. Ce n’est pas les initiatives qui manquent mais plutôt la volonté». Les détenteurs des énergies fossiles sont organisés en lobby et feront toujours la pression sur les pays pauvres pour dévier leur politique vers les énergies fossiles et non vers les énergies solaires et autres photovoltaïques qui leur mèneront vers la voie de l’autonomie énergétique. Le Professeur Birama Diarra négociateur lors de la COP22 pour le Mali a fait savoir que le Mali est beaucoup affecté par les effets du changement climatique d’où l’implication du pays lors de la COP22. Il a noté les attentes du Mali lors de la COP22 qui étaient entre autres : de renforcer le leadership et les capacités du cadre institutionnel national, de faire une large diffusion des produits et activités du pays dans le domaine des changements climatiques etc. Le professeur Diarra a avéré que plus de 35 décisions ont été adoptées et concernent : les ambitions de réduction des émissions (responsable du Réchauffement) de tous les pays pendant les périodes pré et post 2020 ; le financement de l’action climatique à court moyen et long terme notamment la mobilisation des fameux 100 millions de Dollar US ; l’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques notamment des pays en développement ; le transfert des technologies (transition énergétique) et le renforcement des capacités y compris le genre et les jeunes ; des engagements en faveur de la mise en œuvre des différentes initiatives pour la réduction des gazes à effet de serre etc. Ahmed Sékou Diallo, expert du changement climatique a décrypté le « Rôle des acteurs non étatique dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris ». Il a touché du doigt le contexte géopolitique, l’état des lieux de la mise en œuvre de l’Accord de Paris etc.
Moussa Samba Diallo