L’OIT et l’UA initient une conférence africaine sur la migration de la main d’œuvre en Afrique

Abidjan, L’Organisation internationale du travail (OIT) et l’Union africaine (UA) organisent, du 18 au 20 octobre 2023 à Abidjan-Plateau, une conférence sur la migration de la main d’œuvre en Afrique.

Cette conférence, en collaboration avec l’Organisation internationale des employeurs (OIE) et l’Organisation régionale africaine de la Confédération syndicale internationale (CSI-Afrique), vise à promouvoir la coopération, la recherche de consensus et la prise d’action et de position commune entre pays africains sur la gouvernance des migrations des mains d’œuvre et la protection des travailleurs et travailleuses migrants.

 

Elle vise également à mettre en œuvre des politiques appropriées et des actions pratiques en utilisant une approche régionale pour relever les défis communs auxquels sont confrontés les travailleurs et travailleurs migrants.

 

La conférence d’Abidjan s’appuiera également sur les dialogues bilatéraux et multilatéraux précédents et en cours, et offrira une plate-forme aux États membres africains, aux communautés régionales et aux organisations de partenaires sociaux.

 

L’objectif étant, entre autres, de partager les connaissances sur les domaines thématiques clés, en mettant l’accent sur la présentation des pratiques émergentes, dans le but d’adopter des positions communes sur les questions essentielles de gouvernance et de droits, en créant une solidarité et des conditions équitables entre les États membres, les Communautés économiques régionales d’Afrique (CER)

 

Selon la directrice générale adjointe de l’OIT, Fanfan Rwanyindo Kayirangwa, par ailleurs directrice régionale pour l’Afrique, l’adoption d’une approche régionale commune aux accords bilatéraux sur la migration de main-d’œuvre peut améliorer considérablement la protection et la promotion des droits des travailleurs migrants africains. Cela nécessite une collaboration entre les pays d’origine, le respect des normes internationales et la résolution des problèmes tout en engageant un dialogue avec les pays de destination.

 

« Nous devons continuer à mettre l’accent sur la création d’emplois décents sur les marchés du travail intérieurs africains, afin de nous attaquer à tout prix aux causes profondes de la migration de main-d’œuvre. Nous devons offrir une alternative à la population africaine sous la forme d’emplois décents et de protection sociale pour les travailleurs migrants potentiels, afin que la migration devienne un choix et non une nécessité », a-t-elle fait savoir.

 

Pour elle, il convient de veiller davantage à ce que la législation et les politiques approuvées soient suivies d’une mise en œuvre à tous les niveaux de gouvernance et aboutissent à de meilleurs résultats en matière de travail décent pour les travailleurs migrants.

 

Les pays africains doivent faciliter les voies légales pour les travailleurs migrants, y compris sur leurs marchés du travail nationaux, dans le cadre des normes internationales, continentales, régionales et bilatérales et des principes des droits de l’homme, a-t-elle ajouté.

 

Plusieurs thématiques seront abordées lors de cette conférence, notamment « Intégration régionale, protocoles de libre circulation, gouvernance des migrations de main d’œuvre : Raison d’être d’une collaboration renforcée entre les CER et les Etats membres, « Quelle est l’efficacité des accords bilatéraux de travail dans le contexte actuel », « Protection des droits des travailleurs migrants : Politiques et pratiques de recrutement équitables » et « Insuffisance dans la mise en œuvre et opportunités de coopération sous-régionale et régionale.

 

La migration de la main d’œuvre en Afrique est essentiellement intra-régionale avec 80% de mobilité. La demande dans des secteurs économiques tels que l’agriculture, la pêche, l’exploitation minière et la construction, ainsi que les services comme le travail domestique, les soins de santé, le nettoyage, la restauration et l’hôtellerie et le commerce de détail sont des moteurs importants de la mobilité de la main-d’œuvre des régions du continent africain.

Source:(AIP)