Logements sociaux de Sikoroni / Un laxisme du département

Sikoroni, c’est mille cinq cent cinquante et un logements(1551) sociaux. La plupart  des nouveaux locataires  (dons 1551 familles) voulaient emménager et sont arrivés avec  bagages,  femmes et enfants  pensant pouvoir habiter sous leur toit, après une inauguration en fanfare en présence des  ministres  africains du logement. Ces logements de Sikoro (Kati) étaient de la tranche 2009-2010 avec ceux de Niamana. Lors de leur inauguration, l’entreprise SIFMA a choisi quelques personnes en leur remettant leurs clés en présence des ministres africains du.  Mais c’était la poudre aux yeux des bénéficiaires dont la plupart avaient déjà inscrit leurs enfants dans les écoles de Kati et Bamako.

Pour ceux-ci, ils allaient rentrer dans leurs  nouvelles  maisons. Une joie de courte durée car l’entreprise retira les clés de  ceux à qui elles avaient été remises le jour de l’inauguration. La raison : tous les travaux n’étaient pas encore terminés. Du côté de Sifma, on se décharge  sur le ministère des domaines de l’Etat et des affaires foncières. Pour la direction de l’entreprise, l’inauguration est du ressort du ministère.

Pour le département, tel que  convenu dans les engagements de l’entreprise, les travaux ne sont pas finis. Les dalles d’accès n’ont pas été posés, les réserves ne sont pas levés, les brasseurs d’air ne sont pas montés. Selon Mahamadou Lamine Sidibé, chargé du dossier au ministère des domaines de l’état et des affaires foncières, il faut que les conditions du contrat soient remplies. Il a indiqué qu’il a eu toujours des rencontres avec SIFMA et le ministère et la rencontre du 08 Novembre 2011  en est une illustration. M. Sidibé a affirmé que les affaires foncières ont payé l’argent de l’entreprise.

A ce rythme, on est en droit de se  demander combien d’entreprises privées immobilières restent encore  solvables. Quant aux bénéficiaires des logements sociaux  de SIFMA, ils continuent de faire les frais de la mal gouvernance du département qui n’arrive pas à mettre une entreprise au pas. Quelle incompétence !

Fakara FAINKE.

Le Républicain 11/11/2011