Ligue des champions : Barcelone trop fort pour Manchester City Par Jean-Damien Lesay

Comme la saison dernière, les Catalans ont déjà un pied en quart de finale à l’issue de la première manche.

Début 2014, Manchester City et le FC Barcelone s’étaient affrontés en huitièmes de finale de la Ligue des champions et Barcelone s’était imposé par deux fois (2-0, 2-1), renvoyant les nouveaux riches de City à leurs (très) chères études. Un an plus tard, on n’a pas vu de progrès du côté des Citizens. Le Barça, lui, malgré une récente contre-performance en championnat, a confirmé qu’il pouvait rêver à une quatrième Ligue des champions en moins d’une décennie.

Il a fallu un quart d’heure pour comprendre que les Catalans étaient dans un très bon soir et que City n’avait pas assez de forces à lui opposer. D’abord sur une accélération de Neymar qui met dans le vent Zabaleta et sert Messi dont la frappe est contrée (11e). Puis par Suarez qui, en deux fois, place une frappe qui frôle le montant droit de Joe Hart (13e). L’occasion suivante est la bonne : Suarez bénéficie d’un mauvais renvoi de Vincent Kompany pour reprendre le ballon d’une demi-volée dans un angle fermé (1-0, 16e).

Coup au moral ? Simple complexe d’infériorité du côté de City ? Toujours est-il que les Blaugrana continuent leur festival. A la 26e : service de Neymar pour Suarez dans la profondeur. L’Uruguayen s’empale sur Hart. Le KO n’est pas loin… Il arrive à la 30e avec un festival de Messi qui enrhume trois défenseurs, décale Alba sur la gauche lequel centre en retrait pour Suarez qui se jette pour couper la trajectoire du ballon au milieu de Citizens atones (2-0).

S’il y a une erreur à ne pas faire face à ce Barcelone affamé de ballons, c’est de le regarder jouer ! Les Barcelonais pénètrent dans la défense anglaise comme dans de la crème (catalane). City est asphyxié par le pressing espagnol. L’absence de l’Ivoirien Yaya Touré, régulateur du jeu des Citizens, se fait cruellement sentir.

Avant la mi-temps, le match devient dingue. On assiste à un attaque-défense où les tacles se multiplient. A Dani Alves qui file sur la droite et tente un centre-tir lobé qui finit sur la barre de Hart, City réplique par un tir enroulé de Nasri aux 16-mètres bien repoussé par le portier catalan.

City finit à dix, Messi manque un penalty

On ne pourra pas reprocher à Manchester City d’avoir débuté la seconde mi-temps sans bonnes intentions. Un bon coup de tête de Dzeko à côté, une frappe de Nasri contrée, une autre tête de Dzeko à bout portant qui finit dans les gants du gardien catalan : le but de l’espoir pour les Anglais n’est pas loin dans les cinq premières minutes après la reprise. Et ça continue avec une bonne frappe enroulée d’Agüero qui frôle le poteau gauche du Barça (54e).

Du côté catalan, on tente de laisser passer l’orage mais sans parvenir à éviter les gouttes. A la 69e, une petite talonnade à l’entrée de la surface de David Silva pour Agüero permet à l’Argentin de réduire la marque pour City (2-1). Il y avait du Barcelone dans cette action.

Mais l’élan de Mancchester est brisé cinq minutes plus tard par Gaël Clichy qui prend un second carton jaune et laisse ses partenaires à dix. Comme si ce n’était pas assez compliqué de jouer à onze contre Messi, Neymar et Cie !

En supériorité numérique, Barcelone reprend sa domination, tranquillement cette fois. En maître conscient d’avoir donné une bonne leçon à son élève. Un maître un peu suffisant quand Messi manque un penalty à la dernière minute. Reste qu’on voit mal l’élève dépasser le maître dans quinze jours, au match retour.

RFI