Lettre Ouverte N°2 au Président de la République du Mali et au Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) LETTRE OUVERTE N°2 : n Au Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar KEITA, et n Au Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies (ONU)

– Monsieur Le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), – Messieurs,
Nous, Coordination des Mouvements de Résistance de la Société Civile et Collectif International de la Diaspora des Régions Nord du Mali associés à toutes nos Communautés autochtones sédentaires (Songhay, Arma, Foulane, Chirfi, Sorko, Sourgou), vous adressons cette seconde lettre ouverte, à la suite de la précédente en date du 07 Mars 2016 envoyée au Président de la République du Mali ;

Constatant avec un profond regret que vous, Président de la République du Mali, avez superbement ignoré notre lettre du 07 Mars 2016 ci-dessus évoquée relativement à l’intégration des Jeunes Résistants au sein des Forces Armées et de Sécurité de la République du Mali, et pire, votre Gouvernement est passé outre, avec mépris, dans cette velléité de vouloir contribuer à imposer une minorité armée à la grande majorité représentant plus 90% des populations autochtones, laborieuses, paisibles et républicaines,… ainsi abandonnées à un injuste sort ;
Déplorant l’incapacité de l’Etat du Mali, et de la coalition des armées de la France mercantiliste et celles envoyées par l’ONU, incapacité qui frise la flagrante complicité, face à l’insécurité rampante avec son lot de violations constantes des droits humains (viols, vols, braquages, agressions, attentats, terreurs sur les villes et campagnes à coup de roquettes, etc.) contre nos Communautés depuis 2012, et qui vont de mal en pis contre les femmes, les voyageurs, les éleveurs, les commerçants, les transporteurs, et autres paisibles citoyens ;
Considérant que, sous la pression de la Communauté internationale, vous avez choisi de signer l’ACCORD DE LA HONTE dit du processus d’Alger qui est finalement loin d’apporter la paix et la réconciliation promises, et de procéder à une application sélective dudit Accord par un reniement systématique de ses principes de base dits « d’unicité, d’inclusivité et de représentativité » et à l’encontre des principes et déclarations des Nations-Unis sur les droits des peuples autochtones ;

Considérant que pour assombrir davantage le désarroi des paisibles Communautés, votre Gouvernement revient, avec dans sa manche, une « Entente »… scélérate pompeusement signée le 20 Juin 2016 avec les fossoyeurs de nos Communautés et par la complicité de faux et indignes représentants des communautés sédentaires, dans la ferme intention d’imposer des « autorités intérimaires » pour lesquelles nos Communautés n’ont nullement été consultées, et ce, en violation flagrante de la loi modificative du Code des Collectivités du Mali, pourtant votée par l’Assemblée Nationale sous le prétexte mensonger qu’elle résoudrait pour l’ensemble de la République la question de vacance des organes élus des Collectivités territoriales ;