L’Etat malien met à disposition un nouveau vaccin contre la pneumonie

Après avoir montré sa tolérance et son efficacité chez les enfants et approuvé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), notre pays vient d’étendre son arsenal vaccinal avec l’introduction du vaccin antipneumococcique conjugé – 13 valent dans le PEV national.

Ce vaccin a été lancé le 15 mars dernier par le ministre de la Santé  Dr. Badara Alou Macalou au Cscom de Banconi. Juste quelques jours après le lancement officiel les acteurs sont à pied œuvre pour mieux éclairer la lanterne de l’opinion nationale et internationale sur l’efficacité du vaccin et les stratégies mises en place pour l’atteinte des objectifs de réalisation d’une couverture vaccinale de plus de 95% des enfants âgés de 0 à 11 mois, d’obtention d’un taux de perte en vaccin de moins de 5% et le renforcement de la sécurité vaccinale.

Au Mali   selon une étude menée chez les enfants de 0- 16 mois hospitalisés ou vus en externe dans les services de pédiatrie de l’hôpital Gabriel Touré de Bamako, entre juin 2002 à décembre 2007, montre que les infections à Streptoccus pneumoniae constituent un réel problème de santé publique avec une létalité qui varie entre 22 et 30%, elles affectent tous les âges depuis les premiers jours de la vie. A l’en croire Samba Ousmane Sow que les stéréotypes  de SP les plus fréquemment observés au cours de l’étude étaient les stéréotypes 5 ; 2 et 1 et que toutes ces catégories de germes sont couvertes par le nouveau vaccin mis en place car lui s’étant sur 13 stéréotypes différents. Donc, conscient de l’évidence du poids des infections pneumococciques invasives et l’efficacité démontrée du vaccin PCV-13 à combattre le mal et à protéger nos enfants.

« Les autorités de notre pays ont accepté de cofinancer l’achat du vaccin, avec l’appui financier de Gavi et d’autres partenaires comme l’OMS et l’Unicef. Chose qui fait de notre pays le 2e Etat ouest africain a se procuré de ce vaccin. Le coût opérationnel est estimé à plus de 4 milliards de F CFA, cela ne comporte pas le coût de l’achat du vaccin », a précisé le directeur national de la santé Mamadou Namory Traoré.

Quant au représentant de l’OMS au Mali Dr. Ndoutabé a confirmé que notre pays est un exemple en Afrique et dans le monde en matière d’introduction de vaccin et de la prévention des maladies.

Aliou Badara Diarra

L’ Indicateur Renouveau 23/03/2011