Les députés du parti Sadi présentent leur bilan

D’entrée de jeu, le groupe des députés a rappelé la position du parti sur la gestion actuelle des affaires publiques. Selon Oumar Mariko, les députés Sadi ont voté contre la loi des finances 2011 pour la simple raison qu’« elle est contraire à la politique d’orientation du parti et du bien-être des populations ». « C’est une loi des finances qui favorise les privatisations et l’appauvrissement de nos concitoyens », explique-t-il.

Le parti Sadi, dira-t-il, a, conformément à son orientation, mené plusieurs actions à l’Assemblée nationale. Il s’agit de l’interpellation du ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, le général Kafougouna Koné. Cette interpellation, dira-t-il, s’inscrivait dans le cadre de la dénonciation de la fraude électorale organisée à la faveur des élections de 2007 et de 2009. Cette, fraude, déplore le groupe des députés Sadi, a occasionné la perte du parti dans plusieurs circonscriptions électorales.

Plusieurs interpellations en vue

L’interpellation du ministre du Travail et de la Fonction publique, Abdoul Wahab Berthé, (en avril 2010) dans le cadre du dossier des partants volontaires à la retraite, s’inscrit, dira Oumar Mariko, dans le cadre de l’engagement du parti Sadi pour le bien-être des populations opprimées. Cette interpellation a été réintroduite et fera l’objet d’un nouveau débat ce jeudi matin à l’Assemblée nationale.

A ces interpellations, il faut ajouter celle relative à l’Huicoma. Cette interpellation, explique le conférencier, a provoqué le passage, dans la gestion de l’usine, du Vérificateur général. Lequel, dans son rapport, ordonne des poursuites judicaires pour le détournement des fonds constatés et le retrait de l’Huicoma des mains d’Alou Tomota.

Par ailleurs, le groupe des députés Sadi annonce une nouvelle interpellation du ministre de la de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, le général Sadio Gassama. Elle sera relative au dossier de  la drogue et l’insécurité au nord du Mali.

Aux interpellations, le conférencier a annonce le dépôt d’une proposition de loi sur la création du Centre national des anciens combattants. La création de ce centre, expliquent les députés, vise à promouvoir les compatriotes qui se sont battus pour le pays pendant les guerres.

Au nombre des actions entreprises par les députés Sadi, figurent également les missions de restitution à l’intérieur du pays au niveau de la base. Des missions avaient pour objectif d’informer les militants du travail de leurs députés et d’évaluer le chemin parcouru dans leur lutte.

Le député  Oumou Coulibaly a fait remarquer que ces missions ont permis de donner la parole aux militants pour faire des restitutions à la base. C’est pourquoi, a-t-elle affirmé, dans toutes les communes sillonnées, les députés du parti ont apporté des précisions sur les sessions à l’Assemblée nationale. Le député Mamadou Guindo a expliqué qu’ils rencontrent parfois des difficultés, face à des militants qui leur disent : « c’est après avoir voté les lois que vous venez nous rendre compte ».

« Dans ces circonstances, a-t-il dit, nous leur expliquons que les députés sont à leur écoute et tiennent compte de leurs préoccupations. Sadi, précise le député Guindo, est minoritaire à l’hémicycle. Toutefois, les députés ont reconnu qu’il faut plus de synergie entre élus et populations

Issa Fakaba Sissoko

L’ Indicateur Renouveau 06/06/2011