Les brèves BREVES du « Débat »23/01/2015

La lutte contre le terrorisme reste l’objectif premier

L’objectif premier de nos jours est la lutte contre le terrorisme. Ce dernier est un fléau qui présente malheureusement plusieurs facettes, dont certaines sont transfrontalières et transnationales. Il est d’une grande complexité et la lutte pour le combattre nécessite des sacrifices très lourds. Les Maliens, à tous les niveaux, devront se mobiliser à cet effet. C’est ainsi que nous pourrons mobiliser la Communauté internationale à nos côtés.

La restauration de l’autorité de l’Etat reste une priorité

La restauration de l’autorité de l’État s’inscrit en bonne place dans les priorités de mon Gouvernement et de mon mandat. Toutefois, ici également, le dialogue reste un moyen privilégié et incontournable, même si je mesure l’état d’esprit militaire à ce sujet. Il s’agit bien évidemment d’un dialogue franc et constructif qui ne saurait, en aucun cas, mettre en cause la forme républicaine du Mali, ni son indivisibilité, et encore moins sa laïcité. Je mesure l’amertume et les attentes des Forces armées et de sécurité par rapport au processus d’intégration à venir, suite au retour en son sein de certains acteurs jadis identifiés comme leurs adversaires sur le terrain. Je voudrais dire à tous que je les comprends. Cependant, mon rôle est celui d’un Chef de famille, chargé de veiller à la concorde, à la quiétude et à l’unité nationale. Mais par-dessus tout, je suis Chef d’État. Je ne m’y déroberai pas, je ne m’y déroberai jamais car, c’est pour cela que les Maliens, dans une très large majorité, ont porté leur choix sur ma modeste personne. J’assumerai !

La retenue de  nos soldats

Le processus de dialogue inter-malien d’Alger reste une opportunité à saisir. Je félicite l’ensemble des Forces armées et de sécurité pour leur esprit de discipline vis-à-vis du «Cessez-le-feu» du 23 mai 2014 et pour leur aptitude à se contenir face aux nombreux actes hostiles et de provocation dont elles sont souvent victimes. Oui il faut le reconnaître et le dire avec force et conviction : notre Armée porte en elle les germes de la réconciliation par le seul fait de sa représentativité nationale. Nous ferons en sorte que cette représentativité soit davantage confortée, mais dans la fermeté et dans la rigueur.

«La guerre n’est pas notre choix»

Je voudrais de nouveau insister sur le fait que nous mettons le développement et le bien-être au cœur des missions du gouvernement. Car tel est l’axe fondamental de mon mandat et tel je l’appliquerai. La guerre, nous la ferons si nous y sommes forcés et contraints. Mais la guerre n’est nullement un choix, en tout cas nullement notre choix. C’est la paix que j’ai promise. C’est à la paix que je travaille. C’est à la paix que travaillent tous, société civile, médias, leaders d’opinion, communicateurs, autorités traditionnelles et religieuses, femmes et jeunes représentant leurs communautés dans les multiples fora dédiés à la question du Nord.

Les mines anti-personnel

Cependant, les mines anti-personnel tuent pendant que nous dialoguons. Pendant que nous dialoguons, des forces sournoises attaquent nos soldats et ceux de la Minusma, comme nous l’avons vécu encore récemment à Nampala, Ténenkou et Kidal. Pendant que nous dialoguons, elles tentent d’ériger Tabankort, Anefis, Almoustarat, Djebock, Tabrichat, Agamor, Tarkint, Aguelhoc et Ersane –que je connais bien et où j’ai passé quelques merveilleux jours– en sanctuaires et en base-arrières. À quelle fin ? Ces attaques sont lâches et elles sont le fait de groupuscules opposés au dialogue. Mais ils ne nous divertiront pas et ne nous feront pas désespérer. Incha’ Allah ! Le processus inter-malien aboutira. Il n’y a pas d’autre choix que d’aboutir à la paix. Le Mali n’a pas d’autre alternative, le Mali n’est pas seul dans ce combat. Les groupes armés, quelque soit le temps qu’ils y mettront, accepteront, tôt ou tard, la main que je leur tends.

C’est un geste de bon sens, sincère et fraternel. Il est temps que nous arrêtions d’insulter l’avenir, de nous faire du mal les uns aux autres, de faire mal à ceux que nous aimons, surtout les personnes âgées et les enfants, pour des projets chimériques. Car tant qu’il y aura un Malien sur la terre du Mali, sur cette Terre des Hommes, personne n’acceptera la division de ce pays. Aucun Malien ! Pendant qu’il est encore temps, sachons raison retrouver ! Sachons unité retrouvée ! Sachons, de nouveau, revivre ensemble et pleinement ensemble !

La main tendue d’IBK

Je dis donc aux mouvements, de nouveau, venez à la table du dialogue. Nous y sommes ! Venez-y cette fois-ci franchement, sans faux-fuyant et surtout les premiers responsables. Ne laissez pas ça à d’autres. Le refrain «nous n’avons pas pouvoir de décision» est trop épuisé. Il est temps que vous veniez à la décision. Laissons les armes au vestiaire, ne créons pas des démons qui nous emporteront tous demain, tels que l’ethnisme, le communautarisme ou le séparatisme. Restons le même Mali de Kidal à Kayes. Restons la même Nation d’Ambidédi à Tin Zawaten. Car s’il y a une guerre juste à mener, c’est celle contre l’analphabétisme, la faim, la maladie et la pauvreté.

RETRANSMISSION DES MATCHS DE LA CAN ORANGE 2015: Renouveau FM prend «en otage» Bamako et ses environs

Principalement animée par le duo Youssouf Traoré dit Yousouf «cravate» et Modibo Sanogo «Van», avec à leurs côtés  Sery Diarra journaliste sportif à Renouveau FM 98.1, comme personne ressource, et l’infatigable Issa Kaba, la retransmission des matches de la CAN Orange Guinée Equatoriale 2015 s’est imposée dans la capitale et environs au fil du temps. Du coup, l’émission a pris «en otage» Bamako et ses environs. Les inconditionnels captent Renouveau FM depuis 16 heures jusqu’aux environs de 21 heures. C’est pour dire que la radio Renouveau FM fait aujourd’hui la fierté non seulement de sa direction, mais aussi de ses animateurs et animatrices, journalistes et techniciens. Renouveau FM, c’est donner l’information autrement. Du courage Youssouf cravate et Modibo Sanogo « Van »!
La Rédaction

FIN DE L’EPIDEMIE EBOLA AU MALI:Retour sur une lutte implacable

Depuis le 6 décembre 2014, date à laquelle le dernier malade hospitalisé au centre de traitement de Bamako a été testé négatif, aucun autre cas confirmé de maladie à virus Ebola n’a été enregistré au Mali.

La première personne infectée, une fillette, venue  de la Guinée voisine. Et dès l’annonce de sa mort à Kayes, un branle-bas s’est installé : une équipe du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a débarqué sur place. L’Organisation mondiale de la santé s’est mobilisée pour apporter son soutien à notre pays en  envoyant  du renfort. Les personnes avec qui la fillette avait été en contact à Bamako et à Kayes ont été mises en observation. Aussitôt, une grande campagne de sensibilisation a été déclenchée. En plus des mesures de prévention édictées par les autorités sanitaires, notamment le lavage des mains au savon, les gels antibactériens ont inondé le Mali ; plus personne ne se donne la main : on se salue à l’asiatique, les deux mains fermées.

Subitement, une seconde filière de contagion apparaît dans une clinique de la place liée à un patient guinéen qui est décédé. Un infirmier de la même clinique, qui avait eu des contacts avec le vieux guinéen, est lui aussi décédé. Pour mieux coordonner la lutte, le président de la République a nommé Pr. Samba Sow Conseiller spécial anti-Ebola en plus de sa casquette de coordinateur du centre d’urgence des opérations de lutte contre Ebola. Aussi, pour montrer à la face du monde tout  l’engagement du Mali dans la lutte contre la maladie, le président IBK s’est rendu lui-même à Kourémalé (frontière guinéenne) pour une campagne de sensibilisation. C’est avec cet élan de solidarité et d’engagement de tout le monde que l’Ebola a été vaincu au Mali.

Aujourd’hui donc, il n’y a plus d’Ebola au Mali, mais il faut rester vigilants, comme l’affirment le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique  Ousmane Koné et le représentant de l’OMS au Mali, Ibrahima Socé Fall.

Fombus
Source: La Mutation 2015-01-22 21:35:05