Les articles du Journal Le Matinal Banque malienne de solidarité (BMS – sa)

Après avoir fait valoir ses droits à la retraite et plus de 15 ans de loyaux servicespassés au compte de la Banque malienne de solidarité (BMS – sa), BabaliBah vient de bénéficier de deux nouvelles années supplémentaires pour présider aux destinées de l’institution financière. Mais celui qui devrait normalement mériter de la mère patrie est pris à partie par certains citoyens qui mettent à profit les antennes de certains stations radios pour ternir l’image des personnalités, toutes choses devenues leur exercice favori. Ce que l’auteur de tel dénigrement ne sait pas, c’est que le maintien de BabaliBah est légal et légitime car obéissant aux textes régissant les établissements financiers et conformément aux vœux du Conseil d’administration.

Ce qu’il faut savoir, c’est que la fusion avec la BHM fut entachée de beaucoup de zones d’ombres. Fusion toutefois acceptéepar Babali qui l’a prise pour un travail de développement national et surtout avec une banque en agonie. Babali ne voulait pas qu’on jette l’enfant avec l’eau de bain. Il s’est conformé avec les directives de l’UEMOA et a refusé le plan de licenciement programmé de certains cadres. C’est pour parachever son travail de fusion que Babali Bah a été maintenu, selon nos informations, pour deux nouvelles années, et ce, en respect aux textes qui régissent les établissements financiers lesquels admettent qu’encas de difficulté majeure, un PDG ou DG peut être maintenu pour deux années supplémentaires pour tirer la banque du gouffre dans lequel elle se trouve. Certes, Babali n’est pas indispensable, mais il a porté le capital de la banque de deux à 50 milliards de FCFA, que les uns et les autres sachent qu’il faille préserver la vie privée des personnes respectables, qu’on n’a pas besoin de râler sur les ondes hertziennes des radios pour vilipender les personnes de bonnes familles et de bonne moralité. « A ce rythme, les Maliens seront amenés à se faire justice car il ne s’agit véritablement pas de journalistes qui font ce travail », a dénoncé la semaine dernière un Malien frustré par les nouvelles pratiques en cours dans notre payset pour qui les stations sont devenues des dépotoirs de règlements de compte pour certains.

Pour rappel, la Banque Malienne de Solidarité (BMS) a été créée en 2002. Conçue au départ pour développer la micro finance et faire la promotion des petits entrepreneurs et agents économiques, la BMS – sa a atteint, depuis quelque temps, une nouvelle dimension. Avec elle, le niveau de bancarisation du Mali a pris l’ascenseur et la micro finance s’est épanouie sur l’ensemble du territoire grâce à une étroite collaboration avec les Institutions de Micro finance (IMF). Dans cette foulée, la BMS mène de véritables activités bancaires classiques s’adressant à tout type de clientèle y compris les grandes entreprises.Afin de répondre aux besoins des Maliens de l’extérieur, la BMS a développé une offre leur permettant d’ouvrir un compte et de bénéficier de services associés tels que la constitution d’une épargne et le financement de projets au Mali, depuis leur pays de résidence.

Bilan

Aujourd’hui, la BMS est auréolée d’un bilan flatteur dessinant l’image d’une banque qui avance cumulée à l’agrandissement de ses réseaux d’intervention, et surtout, de l’arrivée massive des grands opérateurs sociaux relais vers l’édification d’une banque de référence dans le pays. Outre l’absorption réussie de Crédit Initiative-sa en 2009, la BMS, à la demande des Autorités nationales, a réussi la fusion absorption avec la BHM-sa sous le parrainage du Ministère de l’Economie et des Finances. Cette opération a été menée avec détermination et professionnalisme », toute chose qui a permis l’obtention de l’agrément des autorités monétaires en moins de huit (8) mois, pour des opérations aussi complexes que difficiles.
Des actions majeures à l’actif de Babali ont été notées dont entre autres, l’obtention de l’agrément et l’installation de la succursale de la BMS-sa en Côte d’Ivoire; la fin des travaux de construction du nouveau siège de la Banque ; l’augmentation du capital de la Banque avec l’entrée de trois (3) nouveaux actionnaires institutionnels de référence que sont l’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications/TIC et des Postes (AMRTP) ; l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS) ; la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM) ; l’ouverture de deux (2) nouvelles agences à Kolokani et Niamakoro portant le réseau de la BMS à 34 Agences et bureaux sans oublier une ligne de refinancement pour un montant de 7 milliards de FCFA auprès de la BOAD en vue du refinancement des PME/PMI de même que le déblocage de 6,5 milliards de franc CFA par AFREXIM BANK en faveur de la BMS-sa en vue du soutien aux PME/PMI. La BMS – sa n’a-t-elle pas annoncé la participation de la BMS en qualité de Chef de file du pool financier à l’opération de 1000 tracteurs ; la poursuite du financement des commerçants détaillants à travers le PACD ?

Il faut surtout savoir que « Le capital de la Banque a été porté de 15,5 milliards en 2014 à 28,5 milliards en 2015, soit une augmentation de 84%, faisant de la Banque une des mieux dotées en fonds propres »Le total du bilan s’est établi à 419 milliards de F CFA au 31 décembre 2015 contre 269 milliards de F CFA au 31 décembre2014, soit une augmentation de 150 milliards de F CFA ou 55,7% faisant passer notre Banque de la 6ème position depuis 2011 à la 4ème de la place en 2015 ceci en 13 ans d’existence ». Et de conclure : « Les ressources de la Banque sont passées de 240 milliards de F CFA au 31 décembre 2014 à 367 milliards de F CFA au 31 décembre 2015, soit une augmentation de 127 milliards de F CFA ou 53%. Les dépôtsclientèle se sont chiffrés à 269 milliards de F CFA en fin 2015 contre 180 milliards de F CFA en fin 2014, soit une hausse de 89 milliards de F CFA ou 49%. Les emplois se sont établis à 289 milliards de F CFA en 2015 contre 200 milliards de F CFA en 2014 soit une augmentation de 89 milliards »

C’est pour mieux répondre à son statut de banque de solidarité que presque tous les employés de la BMS ont bénéficié des programmes de logements sociaux de Sirakoro et de Samaya initiés par l’institution bancaire. D’autres ont bénéficié des prêts et ont pu construire en leur nom. Ce filet social parait très important aux yeux des collaborateurs du PDG. L’un des volets les plus sociables et respectables parmi les actes posés par monsieur Bah est l’instauration de la retraite complémentaire. Ceci, pour le bien – être de la BMS sa qui n’avait pourtant en 2002 qu’un capital initial maigrelet de 2 milliards FCFA.

C’est face à cette embellie financière, que les autorités maliennes ont demandé au Directeur général de poursuivre sa mission pour deux nouvelles années. Affaire à suivre.

Issiaka Sidibé