Leçon inaugurale sur le Droit, l’Etat, l’Etat de droit et la Démocratie

Dans son exposé, le conférencier a indiqué que le droit,  c’est d’abord le social. Parler du droit, selon lui, c’est parler de quelque chose qui doit s’appliquer aux populations. Le droit est aussi l’histoire des hommes et, si nous ne savons pas d’où nous venons, nous ne saurons pas où nous allons. C’est pourquoi, le Pr Diarra a battu en brèche une idée répandue par Nicolas Sarkozy dans un discours désormais célèbre, selon laquelle l’Afrique n’a pas d’histoire. Notre continent a bel et bien une histoire, a poursuivi le conférencier, pour la simple raison que des hommes ont vécu depuis longtemps en Afrique, avec des relations harmonieuses.

Après cet exposé, le Pr Salif Berthé s’est réjoui: «c’est une activité qui est en train d’être organisée au niveau de toutes les Universités. Une conférence inaugurale aborde toujours un thème important, qui traite de la société, souvent même de façon scientifique, pour permettre aux étudiants, aux enseignants et à la société de savoir que l’Université est en train de cogiter sur des questions essentielles pour trouver des réponses et à cette dernière de juger si ce qui a été argumenté est valable ou pas».
Le Pr Abdoulaye Diarra a donc invité nos facultés et grandes écoles à enseigner l’histoire de notre continent, à travers notamment des écrivains comme Sembène Ousmane, Cheick Anta Diop et Joseph Ki Zerbo, pour permettre à nos étudiants de la connaître. Il a ensuite expliqué l’évolution du concept de démocratie, avant de passer au peigne fin les trois différentes République notre pays a connues. Le conférencier a, en outre, évoqué les principes majeurs de la démocratie et ses fondements.

Le Recteur de l’USJP a invité les étudiants  à acquérir le savoir, qui ne se transmet que par le travail assidu dans les bibliothèques et aussi pendant les cours. Pour lui, cela est possible, avec des enseignants qui les accompagnent et qui les guident. «Il faut que nous sachions que nous sommes dans un Etat de droit et savoir en quoi il est fort et en quoi il est faible, pour savoir ce qu’il faut faire pour l’améliorer», a-t-il affirmé. Avant de poursuivre en disant aux étudiants qu’ils doivent savoir qu’ils ont une part de responsabilité dans l’amélioration de cet Etat de droit.

Youssouf Diallo

22 Septembre 12/01/2012