Addis-Abeba, le 31 mai 2025 (ENA) : – Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé à des réparations pour l’esclavage et le colonialisme.
Dans un discours prononcé vendredi à New York, le Secrétaire général a notamment renouvelé ses appels aux États membres et aux Nations Unies pour qu’ils œuvrent en faveur de la justice et des réparations pour les Africains et la diaspora.
Le chef de l’ONU a déclaré : « L’Afrique est un continent d’énergie et de possibilités illimitées. »
Guterres a également souligné la nature profondément ancrée du racisme et des systèmes d’exploitation.
Il a également exprimé ses profonds regrets face à ce qu’il a qualifié d’« injustices colossales » contre l’Afrique, notamment la traite transatlantique des esclaves et le colonialisme.
L’ONU a noté à plusieurs reprises que l’esclavage et la traite transatlantique des esclaves constituaient des crimes contre l’humanité, et le Secrétaire général a appelé à plusieurs reprises à la réparation de ces injustices.
S’exprimant lors de la série de dialogues sur l’Afrique, consacrée au thème de la justice par les réparations, António Guterres a souligné que le mouvement en faveur de la justice réparatrice prenait de l’ampleur dans le monde entier.
Il a indiqué que cela se reflétait dans la déclaration de la deuxième Décennie des personnes d’ascendance africaine, qui s’étendait jusqu’en 2035.
La dernière décennie, qui s’est achevée en 2024, a produit des résultats tangibles : plus de 30 États membres ont révisé leurs lois pour mieux lutter contre la discrimination raciale. António Guterres a toutefois souligné qu’il restait encore beaucoup à faire.
Il a souligné la nature profondément ancrée du racisme et des systèmes d’exploitation, affirmant que ces systèmes avaient désavantagé les pays africains et les personnes d’ascendance africaine au-delà de la fin du colonialisme et de l’esclavage.
Il a ajouté : « La décolonisation n’a pas libéré les pays africains, ni les personnes d’ascendance africaine, des structures et des préjugés qui ont rendu ces projets possibles. »
Le président de l’Assemblée générale, Philémon Yang, a souligné l’importance d’enseigner cette histoire dans les programmes scolaires nationaux et à travers des monuments tels que l’Arche du Retour au siège de l’ONU.
« La connaissance de notre véritable histoire peut constituer une boussole puissante dans notre marche vers le progrès », a déclaré Yang.
Le dialogue de cette année portait sur « La justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine grâce aux réparations » et constitue également le thème de l’Union africaine pour 2025.
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