Le Mali entame le chemin de la promotion de sa culture

Cet atelier marque une étape décisive dans le processus des consultations et des concertations qui sont en cours autour de la culture au niveau du département de tutelle. Ces concertations sont la suite d’une volonté politique exprimée par les plus autorités de notre pays. Elles interviennent dans un contexte marqué par le fait que les pays africains se trouvent aujourd’hui confrontés à des problèmes d’échanges culturels inégaux et déséquilibrés.

Ils assistent, impuissants, à l’éclatement et à la dispersion des références culturelles et identitaires qui résultent d’une mondialisation mal maîtrisée. L’économie de marché et les règles de la libre concurrence ont fini par porter un coup à l’autonomie de nos expressions culturelles.

Pour toutes ces raisons, aux dires du ministre de la Culture, le gouvernement du Mali a choisi de se doter d’un document cadre de politique culturelle et d’un plan stratégique, qui constituent le cadre légal et règlementaire définissant les missions essentielles de la culture et contribuant à préserver et à enrichir le patrimoine matériel et immatériel. Selon le ministre Niang, il s’agit, en effet, de mettre à la disposition de tous les acteurs et de tous les intervenants, quels qu’ils soient, un outil de référence qui puisse orienter et structurer leurs actions, en amont comme en aval.  «Le niveau de notre développement ne saurait justifier notre indifférence face au pillage systématique de nos biens culturels, à l’acculturation et à la dégradation de nos mœurs. La culture, c’est l’âme du peuple. Elle ne se mesure pas à l’aune de la puissance économique ou financière. C’est un formidable outil de développement endogène, doté d’une dimension transversale, d’une propension à booster tous les secteurs de l’économie», a-t-il déclaré. Avant de dire que, dans ce village interplanétaire, le Mali aura son mot à dire, à travers ses valeurs traditionnelles. «Dans nos hameaux, dans nos villages, vous trouverez les objets marquant cette forte tradition».

Le ministre Hamane Niang est convaincu qu’on ne peut venir de cet environnement et ne pas avoir son mot à dire. «Nous voici donc à la croisée des chemins, pour concevoir un cadre de référence, avec l’adoption d’un document cadre et d’un plan opérationnel global, auquel toutes les parties pourront désormais se référer. Par conséquent, le Gouvernement fonde beaucoup d’espoirs sur vos délibérations, qui s’articuleront autour des idées proposées ici par des experts, venus de divers horizons de notre pays et animant divers secteurs de notre culture», a-t-il conclu.

Youssouf Diallo

Le 22 Septembre

24/10/2011