L’Afrique face au changement climatique: Parlera d’une seule voix pour se faire entendre à Durban

L’ objectif principal de cette Session extraordinaire de la CMAE était de servir de plateforme pour permettre aux pays africains de mieux consolider et renforcer la position de négociation commune du continent sur tous les sujets liés au changement climatique et au développement durable.

La session a permis aux ministres et aux experts  d’examiner le Fonds vert pour le climat, l’économie verte et les préparatifs en vue d’une participation efficace de l’Afrique à la Conférence Rio+20, notamment le cadre institutionnel du développement durable.

En outre, le Pavillon de l’Afrique lors de la 17e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, qui se tiendra fin novembre début octobre à Durban, en Afrique du Sud, y a vraiment pris corps, tandis que l’on annonçait le Forum africain du Développement Durable que va abriter notre capitale le mois prochain.

Créée en décembre 1985, la Conférence Ministérielle Africaine de l’Environnement (CMAE)  a pour objectifs de promouvoir la coopération continentale dans le traitement des problèmes environnementaux auxquels la région se trouve confrontée, de s’assurer que les besoins humains élémentaires sont convenablement satisfaits dans une perspective durable, promouvoir la réalisation du développement social et économique à tous les niveaux et de s’assurer que les activités et les pratiques agricoles couvrent les besoins de la sécurité alimentaire de la région Afrique.

Dans le cadre de l’atteinte de ses objectifs, la CMAE a joué un rôle d’avant-garde dans la mise en place du processus de l’Initiative du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) en matière protection de l’environnement. La CMAE a également diligenté et encouragé l’élaboration, par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), du rapport régional intégré sur l’état de l’environnement en Afrique intitulé: «L’Avenir de l’Environnement en Afrique».

S’agissant des accords régionaux sur l’environnement, la CMAE a joué un rôle fondamental dans la révision de la Convention Africaine de 1968 sur la conservation de la nature et des ressources naturelles (Convention d’Alger). La CMAE accorde une attention particulière à la mise en œuvre des conventions environnementales établies à la suite de la Conférence des nations Unies sur l’Environnement et le Développement tenue en 1992. Il s’agit de la Convention sur la Diversité Biologique et son Protocole de Cartagena sur la Prévention des Risques Biotechnologiques, de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la désertification et de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Les Changements Climatiques et son Protocole de Kyoto.

Le Mali assure actuellement la présidence de la CMAE, en la personne du Pr Tiémoko Sangaré, ministre de l’Environnement et de l’assainissement. C’est pour cette raison que Mme le Premier ministre, Cissé Mariam Kaidama Sidibé, a procédé à l’ouverture officielle du segment ministériel, entouré des représentantes de l’Union Africaine, du Programme des Nations Unies pour l’Environnement et du Fonds pour l’Environnement Mondial et du Directeur Adjoint de la Banque Africaine de Développement et de l’Envoyé spécial de la Banque Mondiale.

Nous reviendrons plus en détail sur tous les résultats des travaux de la session dans une prochaine parution.

Ramata Diaouré

Le 22 septembre 19/09/2011