L’Adema et la présidentielle Une histoire d’argent qui entame déjà les espérances

Pour des questions d’argent, l’agence chargée de la communication du parti a boycotté à la dernière minute les conférences de sections. Non contente de la démarche du parti et de son candidat à vouloir mettre la charrue devant les bœufs, Spirit McCann s’est désengagée de l’organisation des cérémonies en question en envoyant des texto aux organes de presse pour annoncer l’annulation des activités prévues.

Selon nos sources, l’agence de communication chargée de la campagne de l’Adéma, s’attendait à être dans ses droits avant de s’engager dans un nouveau partenariat avec le parti. C’est cette agence qui était chargée de la communication de l’Adéma à la présidentielle avortée de 2012. Après des semaines de prestations, la mutinerie de 21 et 22 mars a écourté la campagne alors des activités de communication avaient déjà été faites par le prestataire.

Choisie cette année pour assurer la communication, elle aurait préféré être réglée d’abord. Ce qui n’était pas encore le cas jusqu’au week-end dernier, d’où le boycott de la couverture des conférences des sections VI, V et IV du district de Bamako. Tentant de cacher ces couacs à la presse, des responsables du parti se sont engagés à assurer la couverture médiatique desdites activités.

Qu’est-ce qui se passe au sein du plus nanti des partis politiques maliens en ce début de campagnes électorales ? L’argent commence-t-il à manquer ou c’est le refus de le sortir alors que les chances de victoire s’amenuisent de jour en jour avec la défection des militants de taille ? Rien n’est sûr.

En tout cas, cette fausse note crée déjà le doute dans la tête de bon nombre de militants qui se demandent sur l’usage à faire des 400 millions de F CFA perçus cette année au titre de l’aide publique au financement des partis politiques. Selon nos sources, la direction du parti entend tout d’abord payer d’anciennes factures des prestataires et d’autres charges fixes du parti.

A présent les regards sont tournés vers le candidat qui a donné l’impression d’être le seul prétendant capable de financer les campagnes présidentielles. Pour l’heure, il semble que ce dernier est plus préoccupé par l’entretien de son précepteur (il lui manque le bagout pour haranguer une foule et un certain savoir-vivre et savoir être) logé à grands frais dans un hôtel chic de la capitale.

Drissa Tiéné

L’ Indicateur Du Renouveau 2013-05-24 18:59:46